La fraude à la carte bancaire : quels risques, quels recours ?

A crédit ou en instantané, les paiements par carte de crédit sont devenus la norme. Pour autant, pouvons-nous faire confiance en ce mode de règlement?

Aujourd’hui, le vol de carte bleue n’est plus si commun : les personnes malintentionnées se tournent plutôt vers la fraude à la carte bancaire, plus simple, moins risquée pour elles mais avec de lourdes conséquences pour la victime.

Les risques de fraude à la carte bancaire lors d’un achat à distance

La fraude à la carte bancaire est liée à l’usurpation du numéro de carte bancaire. Les fraudeurs ont plusieurs moyens de dérober ces données bancaires :

  • Via des logiciels espions, ou « spywares »/ des programmes qui s’installent automatiquement sur l’ordinateur, souvent depuis un logiciel téléchargé gratuitement. Ils enregistrent ce que tape l’utilisateur sur son clavier et renvoie ces données au fraudeur.
  • Le « phishing » (ou hameçonnage) : Un email frauduleux (avec entête d’une banque par exemple) demande de renseigner les numéros de sa carte. La victime, croyant à une communication personnelle, devient complice de la fraude sans le savoir.
  • Le piratage direct des serveurs des commerçants, lorsque les fraudeurs parviennent à accéder à l’endroit où sont stockées les informations bancaires de chaque client.

Les risques lors d’un achat par automate

Le skimming consiste à implanter un équipement spécial dans les automates ou à proximité, qui duplique les données contenues sur la piste magnétique de la carte bancaire, de débit ou de crédit et enregistre votre code.
Lorsque vous retirez de l’argent, vérifiez que le terminal n’a pas été modifié.

Les précautions à prendre sur les sites sécurisés

L’adresse d’une page web est sécurisée lorsque figure un « s » ajouté après le « http » dans la barre d’adresse. Cette sécurité est symbolisée par un cadenas fermé figurant en bas ou en haut de la fenêtre de règlement de vos achats.

Les sites marchands munis du logo 3DSecure permettent d’authentifier le porteur d’une carte de paiement de manière renforcée.

L’acheteur doit notamment saisir un code d’authentification à usage unique, reçu le plus souvent par SMS, pour valider le paiement à distance.

Bon à savoir : lors d’un achat sur internet, on vous demandera le cryptogramme de votre carte de paiement (ce code à 3 chiffres figurant au dos de votre carte bancaire) mais jamais votre code confidentiel à 4 chiffres !

Les recours en cas de fraude

Dès que vous vous apercevez de la supercherie, appelez le numéro spécial du serveur interbancaire : 0892 705 705 (Tarif : 0,34 € la minute). Ce service est ouvert 24 h sur 24, 7 jours sur 7, et oriente votre appel vers le centre d’opposition compétent.

Vous avez également la possibilité de contacter directement votre banque. Son numéro figure sur votre contrat, mais aussi sur vos tickets de retrait et à côté des distributeurs de billets.

L’opposition doit ensuite être confirmée sans délai par lettre recommandée à votre banque dans laquelle vous devez :

  • lister dans le détail toutes les sommes prélevées
  • informer la banque de l’opposition et les moyens utilisés pour ce faire
  • demander, conformément aux articles L.133-18 et L.133-19 du code monétaire et financier, à la banque de recréditer votre compte des débits frauduleux, des frais de mise en opposition, des frais de renouvellement de la carte bancaire, des agios éventuels, des frais de dossier, des frais d’incident sur le moyen de paiement (ex. frais de change en cas d’utilisation frauduleuse à l’étranger).

Dans tous les cas, vous devez signaler sans délai l’opération non autorisée à votre agence bancaire et au plus tard dans un délai de 13 mois après le débit.

Ce délai est ramené à 70 jours lorsque l’établissement du bénéficiaire du paiement se situe en dehors de l’Espace Économique Européen.

Après la réception de votre lettre recommandée, l’établissement bancaire doit donc vous recréditer immédiatement les sommes litigieuses.

Bon à savoir :
il n’est pas nécessaire d’avoir souscrit une assurance spécifique pour bénéficier de cette disposition légale. 
Enfin, en cas de désaccord, la charge de la preuve appartient à l’établissement de crédit.

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Auteur Hintigo

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