Le rachat de crédit à l’étranger : une bonne idée ?

Les personnes qui sont fichées à la Banque de France peuvent être tentées de faire un rachat de crédit à l’étranger pour lever l’interdiction bancaire tout en étalant le remboursement de leurs dettes sur plusieurs mois ou même plusieurs années. Cette solution a certains avantages, mais elle est aussi très risquée : voici quelques éléments pour démêler le vrai du faux avant de se lancer.

Les dangers du rachat de crédit à l’étranger sur internet

Sur internet, on peut trouver de nombreux sites qui proposent de faire un rachat de crédit à l’étranger pour les personnes surendettées fichées à la Banque de France. Il faut savoir que la plupart ne sont pas inscrits en tant qu’établissements financiers et ne sont donc pas habilités à octroyer des prêts.

La seule manière d’être sûr de faire son rachat de prêt auprès d’un organisme sérieux, c’est de vérifier son inscription auprès de l’organisme de régulation financière du pays en question (AMF, Autorité des Marchés Financiers pour la France).

Faire un rachat de crédit à l’étranger pour les expatriés

Pour contracter un prêt à l’étranger, le plus sûr (mais pas le moins coûteux) reste de se rendre dans une banque étrangère au lieu de passer par des pseudo-intermédiaires qui n’ont qu’un site internet.

Dans ce cas, il faudra cependant prouver que l’on habite dans le pays en question… Ce qui limitera donc cette option aux expatriés. Il faudra ensuite demander un rachat de crédit à la banque étrangère qui se chargera de solder tous les prêts contractés dans les banques françaises et qui créera un nouveau prêt unique.

Trouver un courtier pour faire un rachat de crédit

On trouve sur internet de nombreux courtiers qui proposent de vous trouver l’offre de rachat de crédit à l’étranger la plus intéressante. Le manque de transparence peut être un frein à utiliser ce type d’intermédiaire. Lorsque vous êtes en France, vous voyez facilement si le courtier vous propose une offre intéressante car il est facile de comparer les taux, ce qui n’est pas toujours le cas lorsque l’on souhaite faire une demande de crédit dans une banque étrangère.

Il faut distinguer deux types de courtiers dans ce cas :

  • ceux qui aident les expatriés à trouver un crédit
  • ceux qui permettent de réaliser un rachat de crédit pour personnes qui sont interdit bancaire (par exemple pour un effectuer un rachat de crédit FICP à l’étranger).

C’est surtout de cette deuxième catégorie d’intermédiaires qu’il faudra se méfier. Ne sollicitez pas les services d’un établissement sans avoir au préalable vérifié sa fiabilité.

Faire une demande de prêt à l’étranger pour interdit bancaire

Nous avons déjà évoqué les problèmes potentiels qui peuvent avoir lieu avec les intermédiaires. Si vous souhaitez vraiment contracter un crédit à l’étranger alors que vous êtes interdit bancaire en France, vous avez encore le choix de vous rendre vous-même dans une banque étrangère mais il y a peu de chance qu’elle accepte votre demande. Ce nouvel établissement vous demandera vos motivations et quand il se rendra compte que vous êtes interdit bancaire, il n’acceptera pas.

Procéder à un rachat de crédit immobilier à l’étranger

Il faut distinguer le rachat de crédit immobilier du rachat de prêt. Lorsqu’il s’agit d’un bien immobilier, l’objectif n’est pas le regroupement de crédits existants mais la renégociation des conditions du crédit. Une opération qui peut facilement se faire entre deux banques françaises : une banque qui propose des conditions plus avantageuses que son concurrent peut, sur demande du client, solder le crédit dans la banque d’origine et en établir un nouveau, plus avantageux pour l’emprunteur.

Lorsqu’il s’agit de banques étrangères, l’opération est plus délicate. La banque doit avoir une garantie lorsqu’elle accorde un crédit, la banque étrangère sera donc plus frileuse à l’idée de prendre une IPPD ou une hypothèque sur un bien situé sur le territoire français. Et si vous comptez faire cet emprunt hors zone euro, des problématiques de taux de change peuvent se poser. Ce type d’opération est donc peu fréquent, compliqué à mettre en place et rarement avantageux financièrement parlant.

Les alternatives pour sortir de l’interdiction bancaire

Le rachat de crédit à l’étranger est loin d’être la meilleure solution pour résoudre le problème du fichage à la Banque de France. Cette solution n’est vraiment pas conseillée, d’autant plus qu’à ce jour aucun organisme sérieux n’a été répertorié pour proposer des rachats de crédits aux résidents français dans une banque étrangère.

Les personnes fichées peuvent se rapprocher d’associations caritatives qui pourront les aider à obtenir un rachat de crédit en France : c’est alors l’association qui se portera garant. L’opération n’aboutit pas toujours, mais c’est un bon moyen d’être accompagné dans ses démarches.

Certains courtiers en France sont spécialisés dans l’obtention des crédits aux personnes fichées Banque de France, mieux vaut se rapprocher de ces professionnels que d’avoir recours aux prêts à l’étranger.

Enfin, si la situation est vraiment très délicate, une demande de dépôt de dossier de surendettement peut être faite auprès de la Banque de France.

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Auteur Hintigo

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