Péages urbains : à quoi faut-il s’attendre ?

Paris, Marseille, Lyon, tant de villes qui pourraient bientôt être équipées de péages urbains. Ce dispositif qu’ont déjà expérimenté des mégalopoles internationales telles que Londres, Singapour ou encore Stockholm a même déjà fait l’objet d’une monture définitive si l’on en croit une copie de l’avant-projet de loi d’orientation des mobilités (LOM). Pour résumer, les agglomérations françaises comptant plus de 100 000 habitants pourront être munies d’un péage urbain à leur entrée. Les frais prélevés seraient perçus par l’autorité organisatrice de la mobilité (AOM).

Péages urbains : tout ce qu’il faut savoir

Le texte sur la loi d’orientation des mobilités (LOM) prévoit l’installation non obligatoire de péages urbains à l’entrée des agglomérations comptant plus de 100 000 habitants. Selon Le Figaro, un « tarif de congestion » sera soumis aux automobilistes. Les frais payés par ces derniers seront récoltés par l’AOM, autorité organisatrice de la mobilité.

Un coefficient pour les véhicules imposants

Si l’AOM définira le tarif appliqué et ses heures d’application, un plafond de 2,50 € devrait théoriquement être en vigueur partout en France. Toutefois, dans les villes comptant plus de 500 000 habitants — notamment à Paris, Marseille et Lyon —, un coefficient multiplicateur jusqu’à x4 pourrait être en vigueur selon la catégorie du véhicule concerné.

L’on sait aussi qu’un forfait pourrait être mis en place, et que la gratuité sera possible pour tous les conducteurs dont le domicile ou lieu de travail est localisé dans la zone soumise à un tarif de congestion. Les conducteurs de véhicules d’intérêt général n’auront bien sûr pas besoin de régler de tarif de congestion.

Un système de télé-service pour les usagers

Le texte de loi fait également mention d’un système de télé-service. Ce dernier permettra aux usagers de s’acquitter du montant du tarif avant même qu’ils ne franchissent le périmètre de la zone soumise au tarif de congestion.

Le saviez-vous ?

La loi d’orientation des mobilités, dans laquelle est inscrit le texte jusqu’à maintenant adressé au Conseil d’État, devrait passer devant le Parlement l’année prochaine.

Quelle expérience des péages urbains à l’étranger ?

Dans des villes européennes telles que Londres et Milan, des péages urbains ont déjà été implantés pour réduire la pollution. À Londres par exemple, les conducteurs de véhicules polluants ont l’obligation de s’acquitter d’une taxe de 10 € par jour pour rouler dans le centre-ville. La capitale britannique utilise ce système depuis 2003. Ce dernier est appelé « congestion charge ». Appliqué chaque jour de la semaine hormis le week-end, il exonère cela dit les voitures électriques ainsi que celles qui émettent un très faible taux de CO2.

Les exemples de Stockholm et Singapour

À Stockholm, moins de prévenance vis-à-vis des automobilistes ! Cela dit, le péage est déductible des impôts pour ceux qui, en toute évidence, se rendent plus rapidement sur leur lieu de travail en voiture qu’en transport en commun. Par ailleurs, tout comme à Londres, à Stockholm les voitures des personnes handicapées ne sont pas taxées.

À noter qu’à Londres et Stockholm, un système de reconnaissance optique automatique est d’usage. Les plaques d’immatriculation des véhicules sont donc analysées à l’aide d’une technologue maîtrisée. À Londres par exemple, plus de 650 caméras sont installées partout dans la ville ; les contrevenants ne peuvent donc pas traverser les mailles du filet !

À Singapour, c’est un dispositif tout autre qui est utilisé. En effet, les voitures des automobilistes sont équipées d’un boîtier. Lorsque les usagers désirent accéder au centre-ville, ils insèrent une carte prépayée dans le boîtier, lequel communique directement avec des bornes implantées à l’entrées de la zone.

Le saviez-vous ?

Tandis que les dispositifs semblables aux péages urbains ont visiblement fait leur preuve à l’étranger, tous ne sont pas résolus à voir le projet de loi être adopté en France. Ce qui est en tout cas certain, c’est que ce sont les élus de chaque métropole qui décideront si leur commune sera ou non équipée de péages urbains.

Quel coût réel pour les automobilistes ?

Vous l’aurez compris, le péage urbain a pour vocation de décongestionner le trafic dans les grandes villes. Cet outil permettra de mieux maîtriser les émissions de gaz à effet de serre, voire de les limiter. Reste à savoir combien les péages urbains coûteront concrèteront aux automobilistes ! D’après les informations dont nous disposons à ce jour, les usagers de la route résidant dans les communes de plus de 100 000 habitants paieront 2,50 € par jour. Dans les villes de plus de 500 000 habitants, le forfait journalier sera de 5 €. Quant aux conducteurs de poids lourds, ils devront débourser jusqu’à 10 € par jour. La gratuité pourrait toutefois être recommandée la nuit, les week-ends et les jours fériés.

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Auteur Hintigo

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