Avant la signature d’un crédit à la consommation, certains clients n’hésitent pas à sortir toutes les cartes pour négocier les conditions d’emprunt les plus favorables. D’autres se manifesteront un peu plus tard pour renégocier leur prêt. Renégocier un crédit à la consommation, contrairement à ce que certains peuvent penser, n’est en aucun cas une obligation des banques.
La renégociation de prêt, plus adapté aux emprunts immobiliers
Si vous avez contracté un crédit, à des taux bien plus élevés que ceux pratiqués actuellement, il est dans votre intérêt de penser sérieusement à renégocier un crédit à la consommation. Cette solution vous permettra :
- D’obtenir un meilleur taux d’intérêt
- De diminuer la durée de votre crédit
- De faire des économies
Ce qu’il faut savoir sur la renégociation d’un crédit
Notez que cette négociation est particulièrement intéressante lorsqu’il s’agit d’un crédit immobilier car une faible variation de taux vous fera potentiellement gagner des centaines d’euros étant donné que la durée du prêt est très longue.
En pratique, on renégocie rarement un crédit à la consommation : on se contente d’agir sur la durée en proposant un remboursement anticipé lorsque l’on a une rentrée d’argent imprévue ou on cherche un compromis avec la banque pour allonger la durée en cas de problème. Le rachat de crédit peut également être assimilé à une renégociation de prêt à la consommation.
Que dit le code de la consommation au sujet des renégociations ?
La loi L-312-14-1 du code de la consommation précise qu’ « en cas de renégociation de prêt, les modifications sont apportées sous la seule forme d’un avenant » sur lequel se trouvera l’échéancier des amortissements avec le capital restant dû s’il y a remboursement anticipé (…) Y sera également indiqué les conditions de variation du taux. Le client « dispose de 10 jours de réflexion » dès la réception de l’ensemble des informations concernant la renégociation.
Qui peut demander à renégocier un crédit à la consommation ?
Quelle que soit votre catégorie professionnelle (salarié, travailleur non salarié, retraité, etc.), vous pouvez demander à renégocier un crédit à la consommation. Cependant, comme nous avons déjà pu le voir, cela n’est pas une démarche obligatoire et votre banque pourra la refuser.
Les éléments clé de la renégociation
Un crédit à la consommation (ou crédit immobilier) peut se renégocier sur deux éléments majeurs : le taux d’intérêt et la durée d’emprunt.
Le taux d’intérêt
Comme l’accord des deux parties est nécessaire, il va falloir contacter la banque qui n’est pas tenue d’accepter la demande. Dans ce cas, mieux vaut privilégier sa banque habituelle, celle où l’ensemble des avoirs a été déposé. Un argument qui peut faire pencher favorablement la balance.
En cas de refus, rien n’est pour autant perdu. Dossier en main, pourquoi ne pas faire racheter son crédit par un autre établissement ? Cela permet d’obtenir des taux plus avantageux en faisant jouer la concurrence. Seul bémol, le prêteur initial exigera des pénalités de remboursement anticipé. De plus, les frais de dossiers vous seront facturés une deuxième fois. Il faut vraiment que l’écart de taux soit conséquent pour justifier cette option !
C’est une solution qui s’avère souvent intéressante dans un cas précis : lorsque votre situation a changé radicalement entre le moment où vous aviez fait un prêt à un taux peu avantageux (en raison de la précarité de votre situation par exemple) et le moment où vous souhaitez renégocier car vous savez qu’avec votre situation actuelle vous pouvez obtenir beaucoup mieux.
La durée du crédit
Vous pouvez vouloir renégocier la durée de votre crédit. Si cette possibilité est prévue dans votre contrat initial, votre établissement prêteur ne peut pas s’y opposer, mais sinon, il peut refuser. En réalité, c’est moins la durée de votre crédit que la mensualité qui sera modifiée, selon que votre contrat prévoit explicitement une faculté d’augmentation ou de diminution de la mensualité.
Comment mettre toutes les chances de son côté pour renégocier un crédit à la consommation ?
Plus vous avancez dans les remboursements, moins il est avantageux de renégocier car vous commencez par rembourser les intérêts. La différence de taux ne sera pas suffisamment significative pour contrebalancer les frais liés à l’ouverture d’un nouveau prêt.
Par ailleurs, comme rien n’oblige votre banque à accepter de renégocier un crédit à la consommation, vous devrez faire preuve de persuasion. Pour cela, vous devrez présenter des arguments valables comme :
- Des revenus confortables
- Des projets d’investissement (crédit immobilier, etc.)
- Des projets de diversification de votre portefeuille produits (PEA, obligations, etc.)
Que faire en cas d’échec de la renégociation ?
Comme nous l’avons vu, renégocier un crédit à la consommation n’est pas une obligation pour la banque. Ainsi, en cas d’échec, vous pourrez toujours demander un rachat de crédit et, dans ce cas, les arguments présentés seront tout aussi valables.
Si vous optez pour cette solution, nous vous recommandons de faire des comparatifs grâce à des simulateurs en ligne qui vous permettront d’identifier les meilleures solutions actuellement sur le marché.
Si l’établissement refuse, vous avez deux possibilités qu’il faut étudier soigneusement :
- procéder à un remboursement anticipé, mais cela peut entraîner une pénalité, qui ne sera pas nécessairement compensée par le gain espéré par le taux du nouveau crédit que vous aurez pu contracter, vraisemblablement auprès d’un autre établissement ;
- vous faire racheter votre crédit par un autre établissement, mais vous aurez là aussi à régler une pénalité de remboursement anticipé à votre prêteur en cours.
À retenir
Seul un crédit à taux fixe peut être renégocié en taux variable. L’inverse n’est pas possible. Par ailleurs, pour les emprunteurs ayant plusieurs crédits en cours, ils peuvent opter pour le rachat de crédit afin d’alléger les mensualités qui devront être réglés sur une durée plus longue. Enfin, renégocier un crédit à la consommation n’est intéressant que si la différence de taux d’intérêt est significative.
Contractuellement, s’il y a accord des deux parties, cet accord se traduira par un avenant au contrat initial qui fixera le taux effectif global, le nouveau tableau d’amortissement et le coût total du crédit calculé sur les échéances et frais à venir. Vous disposerez d’un délai de réflexion de dix jours à compter de la date de réception des informations écrites transmises par le prêteur.
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