En Europe, la France fait figure de mauvais élève avec un coût du travail plus élevé que l’Allemagne, déjà bien au-dessus de la moyenne.
En matière de coût du travail, la France fait figure de mauvais élève de l’Europe. Avec un coût horaire de 34,90 euros dans le secteur privé, la France était, en 2012, le pays européen au coût du travail le plus cher.
Mais concrètement, que représente le coût du travail ? Ce que l’on appelle le « coût du travail », c’est ce que coute un employé à son patron, autrement dit, il s’agit de la rémunération nette du travailleur et des cotisations sociales patronales. Il est exprimé en euros par heure de travail. Et ce n’est pas dans la rémunération des travailleurs que se répercute ce coût du travail si élevé en France. Il se situe en fait dans les prélèvements sociaux sur les revenus. En France, pour un salaire de 100 euros, ces prélèvements s’élèvent à 50 euros. En comparaison, l’Allemagne qui a un coût du travail moins élevé que la France, prélèverait 27 euros, sur le même salaire. Au classement des charges sociales, la France est deuxième derrière la Suède, pays qui affiche les charges sociales les plus élevées d’Europe.
La voisine Allemagne pourrait toutefois bientôt s’aligner sur la France au vue de l’augmentation de 2,8% de son coût du travail entre 2011 et 2012, tandis que à l’intérieur de nos frontières, l’augmentation n’était « que » de 1.9%.
L’OCDE pointait tout de même récemment du doigt la France pour son coût du travail trop élevé qui « compromet à la fois la demande et l’offre », indique le rapport de l’organisation. Mis au goût du jour par le rapport Gallois sur la compétitivité française en novembre et plus encore par la crise à PSA qui accuse le coût du travail d’handicaper les entreprises françaises en relation à leurs concurrentes bénéficiant de charges moins élevées et de les pousser à produire à l’étranger, le coût du travail devrait faire parler de lui dans les prochains temps.