23 Sep, 2016 - 09:47
Depuis le 20 septembre dernier, le port de gants obligatoire à moto a été officialisé et entrera en vigueur dès le 20 novembre 2016.
Le port de gants, jusque-là facultatif pour les usagers de moto, est désormais obligatoire. Cette décision a été rendue publique le mardi 20 septembre dernier via le Journal officiel.
Port de gants obligatoire à moto à partir du 20 novembre
À partir du 20 novembre prochain, le port de gants homologués deviendra obligatoire pour tous les conducteurs de motos ainsi que leurs éventuels passagers.
Le décret nº2016-1232, publié le mardi dernier dans le journal officiel stipule que : « En circulation, tout conducteur ou passager d’une motocyclette, d’un tricycle à moteur, d’un quadricycle à moteur ou d’un cyclomoteur doit porter des gants conformes à la réglementation relative aux équipements de protection individuelle ».
Cette décision vient s’ajouter à celle relative au port obligatoire du casque homologué. Il faut dire que ce sujet était déjà en discussion depuis belle lurette. L’an dernier d’ailleurs, précisément le 02 octobre, le Comité interministériel de la sécurité routière (CISR) avait émis la possibilité de rendre obligatoire le port des gants certifiés CE pour tous les usagers de motos.
Nombreux sont les motocyclistes impliqués chaque année dans des accidents de la circulation. Cette mesure a donc été prise dans l’optique d’accroître encore plus la sécurité de ces derniers et surtout de limiter les lésions graves aux mains et avant-bras (lésions jugées très courantes par la Sécurité Routière lors des accidents).
Les sanctions en cas de non-respect de la loi
Les gants se doivent d’être conformes à la réglementation relative aux équipements de protection individuelle (EPI). L’absence de gants pourra être sanctionnée d’une amende de 68 euros et par la perte d’un point du permis de conduire du pilote.
L’amende s’applique également au passager qui se rendrait coupable d’une telle infraction. Exception faite des usagers de véhicules équipés à la fois de ceinture de sécurité et de portière, à qui l’on accorde une dérogation.
Une mesure qui a des partisans et des détracteurs
De nombreuses voix se sont déjà fait entendre quant à cette mesure. Certaines, pour la saluer, d’autres pour la dénoncer. De ceux qui saluent cette décision, on retrouve Philippe Monneret, spécialiste de la prévention, l’initiation, la formation et le perfectionnement à la conduite des motos et scooters. Parmi ceux qui la dénoncent, on retrouve la Fédération française des motards en colère (FFMC) qui juge cette mesure « cosmétique », décision dictée selon eux par les « pères Fouettard de la sécurité routière gouvernementale ».
La fédération explique sa position en ces termes : « Ce n’est pas contre le port des gants que la FFMC proteste, mais contre le fait qu’ils deviennent “obligatoires” sous la menace d’une verbalisation et d’un retrait de points sur le permis de conduire alors qu’aucune vie n’est en jeu et que le non-port des gants ne menace pas l’intégrité d’autrui ».
A lire aussi : Robert Badou Koffi Robert Badou est doctorant en Information et Communication sur les plateformes numériques à l'Université de Porto (Portugal) et titulaire d'un Master en Lettres Classiques ainsi que d'une spécialisation en Marketing Politique et Propagande Electorale de l'Université de Sao Paulo (Brésil) et d'un Master en Etudes Ibériques et Latino-américaines de l'Université Félix Houphouët Boigny (Côte d´ivoire). Robert a plus de 5 années d'expérience comme attaché politique au Brésil.