Pour cumuler les trimestres nécessaires à sa retraite, un auto-entrepreneur doit faire du chiffre… et encore du chiffre. Explications.
Tout le monde n’est pas logé à la même enseigne en matière de retraite. Contrairement à un salarié, l’auto-entrepreneur, lui, n’est pas sûr, d’accumuler les trimestres en fin d’année. La raison ? Le chiffre d’affaires…
Auto-entrepreneur : comment cotiser pour sa retraite ?
La règle en la matière est sans appel : pas de chiffre d’affaires réalisés, pas de cotisations sociales et donc pas d’ouverture de droit à une pension. Le régime micro social fonctionne par le biais d’un prélèvement libératoire forfaitaire. Et pour valider un trimestre de retraite, il faut avoir effectué un minimum de chiffre d’affaires. Les droits sont comptabilisés auprès du Régime Social des Indépendants (RSI) pour les activités commerciales et auprès de la Caisse Interprofessionnelle des activités libérales.
En 2014, pour une activité commerciale, un trimestre est validé à partir de 4 930 euros de CA, deux trimestres avec 9 859 euros, trois trimestres pour 14 788 euros et 19 718 euros pour une annuité complète. Alors qu’il ne suffit que de 8 664 euros à un autoentrepreneur exerçant une activité libérale pour valider son année. Il n’est bien sûr pas possible de valider plus de 4 trimestres par an.
Economiser pour la retraite : trouver une compensation
Alors que la moyenne des recettes pour un autoentrepreneur oscille autour de 1000 euros mensuel, peu d’entre eux parviennent à une cotisation maximale. Les travailleurs indépendants ont donc tout intérêt à recourir à un dispositif compensatoire. Comment ? En capitalisant en bourse via un plan d’épargne en actions ou en contractant un contrat d’assurance vie et/ou retraite Madelin.
Le cadre fiscal de la loi Madelin offre la possibilité de se constituer une rente viagère. Avec un avantage, celui de la déductibilité des cotisations. Cet argent peut alors judicieusement être injecté dans une assurance-vie. Revers de la médaille, il est obligatoire de cotiser jusqu’à la fin du contrat sous peine de devoir rembourser une partie des avantages fiscaux.
Vous l’aurez compris, une activité d’auto-entrepreneur ne permet pas forcément d’assurer sa retraite. Les gagnants sont plutôt ceux qui conjuguent une activité salariée et indépendante. Cela permet une augmentation de revenus et une pension de retraite garantie.