Le compte sur livret (CSL) est une variété de produits financiers qui permet de placer son argent en toute simplicité sans contrainte et sans avoir à payer de taxes sur les intérêts générés. Très liquide et rapide à ouvrir, ce type de compte permet de garder une réserve d’argent disponible tout en bénéficiant d’une petite rémunération pour le capital placé.
Qu’est-ce qu’un compte sur livret ?
Un compte sur livret est un produit d’épargne très liquide. Sur ce type de support, l’argent peut être versé et retiré lorsque l’on veut et les seules limites à prendre en compte sont les plafonds de versement propres à chaque livret. En plus d’être facile à gérer, le compte sur livret est souvent plus rémunérateur que les comptes à terme ou que le livret B. De plus, les intérêts générés par ces placements ne sont pas fiscalisés.
Les CSL les plus connus
Le type de compte sur livret le plus répandu est certainement le livret A, également appelé livret bleu dans certains établissements. Vient ensuite le LDDS (livret de développement durable et solidaire, ancien codevi). Le livret jeune est quant à lui réservé aux moins de 26 ans.
La rémunération varie peu entre les comptes sur livrets, à part pour le livret jeune. Ce qui change, c’est la manière dont est utilisé l’argent versé par toutes les personnes qui confient leur argent aux banques en choisissant de les placer sur tel ou tel support. Théoriquement, les fonds collectés grâce au livret A et au LDDS doivent servir “au financement des besoins de trésorerie et d’investissement des PME et au financement de travaux d’économies d’énergie dans les bâtiments anciens” selon un arrêté du 4 décembre 2008.
Parmi les comptes sur livrets les plus avantageux, on trouve aussi le LEP (livret d’épargne populaire) qui n’est accessible que sous-condition de revenus.
Quels sont les taux en 2018 ?
Le livret A, le livret bleu du Crédit Mutuel ainsi que le LDDS sont rémunérés à 0,75 % en 2018. L’argent placé sur le LEP est un peu mieux valorisé, le taux d’intérêt est fixé à 1,25 %.
Le taux du livret jeune peut varier selon les banques, mais l’État fixe un taux légal minimum à 0,75 %. Ce livret spécifique est cependant bloqué à 1 600 €, mais une fois le plafond atteint, il est possible de continuer à percevoir des intérêts, même si ceux-ci entraînent un dépassement du plafond.
Les taux suivent ceux des taux Euribor et Eonia, mais aussi l’évolution de l’inflation. Ils ont évolué à la baisse ces dernières années et sont normalement réévalués chaque année au 15 janvier et au 15 juillet. Cependant, en novembre 2017, il a été décidé un gel des taux des livrets jusqu’au 31 janvier 2020. Une décision du gouvernement qui va impacter les ménages les plus modestes qui n’ont guère d’autre choix que d’utiliser les livrets pour protéger leur épargne.
Plafonds et restrictions selon les livrets
Il n’est possible d’ouvrir qu’un compte sur livret de chaque sorte par personne. Cette restriction est valable quelle que soit la banque : on ne peut pas ouvrir un livret de même nom dans deux établissements bancaires différents.
Les plafonds sont fixés pour chaque type de livret : il n’est pas possible de déposer plus de 22 950 € sur un livret A, 12 000 € sur un LDDS, 1 600 € pour le livret jeune, 7 700 € pour le livret d’épargne populaire. Notez que les intérêts cumulés peuvent dépasser ces plafonds, mais le capital déposé ne peut excéder ces limites.
La fiscalité des intérêts du compte sur livret
Livret A, LDDS, livret jeune et LEP ne sont pas assujettis aux prélèvements sociaux ni à l’impôt sur le revenu. Un avantage non-négligeable par rapport aux comptes à terme ou aux autres types de supports non risqués qui rapportent peu et qui sont soumis à l’imposition. Notons tout de même que l’objectif de ces livrets n’est pas de faire fructifier un capital mais de protéger son épargne de l’inflation. Même avec un livret A et un LDDS remplis, on gagne moins de 200 € par an en intérêts !
Quelles alternatives aux livrets pour épargne ?
Si l’objectif est de protéger votre épargne de l’inflation, il n’y a malheureusement pas de meilleur choix. Les livrets sont certes les placements les moins rémunérés mais il s’agit des plus liquides, le fait de pouvoir retirer son argent quand on le souhaite impacte inévitablement le taux d’intérêt.
Si le but est de faire fructifier son épargne, il existe des placements un peu plus risqués mais potentiellement plus rémunérateurs comme l’assurance vie ou le plan épargne en actions (PEA). On vous indique lorsque vous souscrivez ce type de produit que ce placement est bloqué. Ce n’est pas tout à fait vrai : pour bénéficier des avantages fiscaux il faut effectivement laisser son argent un certain temps sur ces supports mais vous pouvez retirer vos gains lorsque vous le désirez, il faut simplement être conscient des conséquences que cela entraîne (fiscalité moins avantageuse, clôture du placement).
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