15 Fév, 2017 - 17:28
Supprimer ou non les devoirs maison est un débat vieux de plusieurs décennies. Nous avons étudié les pour et les contre ainsi que les solutions alternatives.
Les devoirs à la maison sont presque aussi anciens que l’école elle-même… Et tout aussi controversés ! S’ils permettent de mettre en application le savoir appris en journée à l’école avec le professeur, ils sont aussi l’un des principales sources de déséquilibre entre élèves. Pour autant, faut-il les supprimer ?
Doit-on supprimer les devoirs à la maison : l’éternel débat
Les arguments pour !
Pourquoi sont-ils aussi controversés ?
- Ils sont chronophages : une heure, deux heures, parfois plus. Les devoirs à la maison viennent s’ajouter à une journée de cours déjà bien chargée. Et plus l’élève est en difficulté, plus ses devoirs le monopoliseront ;
- Ils sont contre-productifs pour les élèves les moins à l’aise : trop compliqués, ils découragent les élèves fragiles ;
- Ils sont discriminants : avoir un parent à la maison qui prend le temps de l’accompagnement au moment des devoirs, qui corrige et vérifie l’apprentissage, ce n’est pas donné à tous les élèves. De même, tout le monde ne dispose pas d’un espace calme pour se concentrer. Les plus favorisés seront mieux encadrés et auront donc de meilleurs résultats scolaires. Les autres se retrouvent seuls et souvent désemparés.
Les arguments contre !
Les devoirs ont aussi des arguments en leur faveur !
- Ils sont un moment d’autonomie pour l’enfant : de lui-même, l’enfant doit mettre en application ce qu’il a appris. A défaut, il doit trouver des ressources dans ses livres de cours, sur internet pour assimiler la leçon.
- Ils apprennent à s’organiser : travailler seul, anticiper, hiérarchiser les priorités… Autant de notions fondamentales que l’enfant acquiert en faisant ses devoirs.
Les aménagements aux devoirs
Certains établissements (ou certains professeurs) tentent de repenser les exercices maison :
- Anticiper les devoirs : donner à l’élève au moins 3 jours pour qu’il ne soit pas pris de cours, qu’il ait le temps d’anticiper ou de demander de l’aide ;
- Ne pas demander de travaux de recherche, pour éviter de discriminer les élèves qui ont accès à internet, à une bibliothèque et les autres ; privilégier les exercices de mise en application ;
- Favoriser le temps d’étude dans l’établissement scolaire (avec encadrement d’un professeur ou d’étudiants) ce qui permet une relative autonomie avec la possibilité de faire appel à un référent en cas de besoin ;
- La pratique de la classe inversée : dans quelques classes ou établissements, les élèves apprennent le cours sur support numérique via des vidéos de leurs professeurs tandis qu’en classe, ils font leurs devoirs sous la surveillance de ce dernier ! Le professeur est ainsi disponible pour l’accompagnement de la mise en pratique et l’élève peut prendre son temps pour assimiler la leçon.
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