31 Oct, 2016 - 13:35
La discrimnation positive vise à mieux traiter une partie de la population que l’on juge désavantagée. Doit-elle être appliquée ou a-t-elle des effets pervers ?
Né aux États-Unis dans les années 60-70, la discrimination positive a été crée afin de rétablir un équilibre et une diversité, tant dans le monde des études que du travail. C’est le moment d’en savoir plus et de s’intéresser à ses différents aspects, positifs et négatifs.
Discrimination positive : définition
La discrimination positive est le fait de « favoriser certains groupes de personnes victimes de discriminations systématiques » de façon temporaire, en vue de rétablir l’égalité des chances. Les discriminations contre lesquelles il s’agit de lutter, et qui entraînent un traitement inégalitaire, peuvent être de nature raciale ou être fondées sur le sexe, la religion, l’âge, le handicap ou encore le statut social.
Une façon de rétablir l’égalité entre les Hommes
Pour certains, une politique de discrimination positive est totalement bénéfique et justifiée puisqu’elle permet à certaines catégories de la population de pouvoir accéder à un moment donné à des études supérieures ou à des emplois dont les portes leur sont souvent fermées. Les mesures qui peuvent être proposées afin de la mettre en oeuvre sont à titre d’exemples :
- Création de quotas à l’embauche ou lors d’une inscription universitaire
- Des actions fiscales afin de favoriser l’embauche de certaines catégories défavorisées dans les entreprises
En France, une seule loi peut se revendiquer de type « discrimination positive », il s’agit de la loi du 10 juillet 1987 qui impose aux entreprises de plus de 20 salariés d’employer au mois 6% de travailleurs handicapés. On trouve également des textes visant à réduire les inégalités dans l’emploi entre les hommes et les femmes et des conventions signées entre les ZEP (zones d’éducation prioritaire) et certaines grandes écoles.
Quand la discrimination positive devient négative
En France, son application entraine de vifs débats, notamment sur le fait qu’elle entraîne une accentuation de la stigmatisation de certaines catégories de personnes, et donc qu’elle renforce l’idée de préjugés.
Au niveau de l’accès à l’emploi, certains soulignent que des français non issus de minorités sont également concernés par le chômage. Favoriser un groupe de personnes à un moment donné, c’est en mettre un autre face à des difficultés. C’est donc l’ensemble de la population qui à un moment ou un autre se retrouve frappée par la précarité.
De plus le terme « discrimination » est très mal vu dans la société et semble rappeler que ce concept est bien réel et qu’il est fait pour durer. Il serait préféré d’utiliser des expressions telles qu’ « égalité des chances » ou « action positive ».
À noter qu’en France, la discrimination positive n’est pas inscrite dans le droit constitutionnel et est principalement pratiquée à titre expérimentale.
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Tanguy Revault Après des études en langues, un BTS Tourisme-Loisirs et de nombreuses années dans le secteur du social, Tanguy revient à sa passion pour les mots et exerce aujourd’hui les métiers de rédacteur web/Community Manager et traducteur