Chose promise, chose due: le Président Hollande a augmenté la fiscalité des dividendes. Une hausse qui représente une grande somme d’argent et qui n’est pas au goût de tout le monde.
Avec le passage au barème progressif de l’impôt sur le revenu, la fiscalité des dividendes pourra atteindre 44%. Une pression fiscale élevée, surtout lorsque l’on sait que l’Etat perçoit, à la source, autour de 36% et qui refroidit beaucoup d’entre vous.
L’année 2013 promettait et après un semestre, on ne pourra pas être déçus tant la fiscalité des dividendes a pris un sérieux coup sur la tête. En étant désormais soumis à l’impôt sur le revenu, la taxation devient supérieure et a déclaré la fin du prélèvement forfaitaire libératoire. Pour rappel, le prélèvement forfaitaire libératoire permettait aux contribuables les plus aisés de bénéficier, sur option, d’une taxation à taux réduit.
Par ailleurs, toujours dans le domaine de la fiscalité des dividendes, l’abattement annuel de 3.050 Euros pour les couples mariés et de 1.525 Euros pour les célibataires a été supprimé pour les dividendes perçus depuis janvier 2012. En revanche, pour les dividendes perçus en 2013, célibataires ou couples bénéficieront d’un abattement de 40%.
Peu importe nos convictions politiques, les faits sont là et nous devons faire avec. Alors, dans la pratique et au final, avec cette fiscalité des dividendes, que vous restera-t-il ? Cette réponse est assez simple. Entre les prélèvements sociaux (CSG et CRDS), la retenue à la source, et les éventuels impôts supplémentaires (cela tient du cas par cas), il vous restera aux alentours de 60%. Cela veut donc dire que 40% vont directement dans les caisses de l’État et même 44% dans le cas des personnes soumises à la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus.
Pour les plus modestes et qui présentent un revenu fiscal de référence en dessous de 50.000 Euros en 2012 (75.000 pour les couples mariés), une dispense du versement du prélèvement obligatoire est possible. Néanmoins, celle-ci aurait dû être déposée avant le 31 mars 2013. Il est donc trop tard mais rien ne vous empêche de vous entretenir avec votre banquier pour, éventuellement, trouver des solutions ou des alternatives moins contraignantes en termes de fiscalité.