Après la douche froide, l’inquiétude. Alors que le Front national est arrivé en tête des suffrages lors du premier tour des élections régionales, la droite comme la gauche tentent de contrer le parti de Marine Le Pen.
Le Front national aux portes du pouvoir… C’est ce qu’on peut lire en Une du Parisien suite aux résultats du premier tour des élections régionales en France. Le parti de Marine Le Pen est arrivé en tête des suffrages avec 30% des voix et devient ainsi le premier parti de France. Le Front national est arrivé en tête dans six régions et semble être en passe de remporter dimanche prochain trois régions des plus importantes.
La montée du Front national, qui était pourtant annoncée depuis plusieurs jours, est une véritable douche froide aussi bien à droite qu’à gauche. De retour sur le devant de la scène politique après sa défaite aux présidentielles de 2012, Nicolas Sarkozy est selon ses proches plus inquiet que jamais. « Les vrais perdants, c’est nous : ce soir, c’est la défaite de Sarkozy et il l’a compris », a confié au Parisien un ancien ministre du gouvernement Fillon.
Le président des Républicains s’attendait à un tout autre résultat… Malheureusement, pour l’ancien chef de l’Etat, les électeurs de droite ont semble-t-il fait le choix du Front national. « Leur façon à eux de dire non à la gauche au pouvoir tout en rejetant autant le quinquennat précédent », lâche un dirigeant LR. En coulisses, Nicolas Sarkozy affirme avoir entendu le message. Aujourd’hui, l’ancien chef de l’Etat souhaite faire de l’ombre au parti de Marie Le Pen et refuse toute fusion ou tout retrait de ses listes.
Et à gauche ? Le bilan n’est guère plus joyeux. « On va pleurer toute notre vie d’avoir été divisés… même si le PS résiste mieux que prévu », rapporte un conseiller de François Hollande. Face à la montée du Front national, le président de la République a décidé de « sauver son âme », autrement dit de retirer ses listes dans les régions où le Front national est en passe de gagner. Si le PS a d’ores et déjà annoncé qu’il retirait ses listes en Nord Pas-de-Calais Picardie et en PACA, la tête de liste PS Jean-Pierre Masseret refuse quant à lui de se retirer dans le Grand Est.
Les Républicains et les Socialistes seront-ils en mesure de faire face à la montée du Front national ?