24 Oct, 2016 - 11:28
Le swatting est un nouveau phénomène venu des États-Unis. En quoi cela consiste-t-il ?
Le swatting, aussi canular téléphonique, est une pratique qui se répand de plus en plus. Origines, buts, conséquences : nous vous disons tout.
D’où vient le swatting ?
SWAT est un acronyme pour Special Weapons And Tactics, une unité spéciale de sécurité et d’intervention aux États-Unis, l’équivalent de notre GIGN national. Le swatting consiste donc à contacter ces unités spéciales, en utilisant des serveurs chiffrés, pour signaler un accident d’une gravité immense (prise d’otages, fusillade, etc.). Lorsque les forces spéciales interviennent, c’est pour se rendre compte qu’il ne s’agit que d’un canular téléphonique.
De nombreuses célébrités visées
Le swatting est apparu il y a bien longtemps aux États-Unis et les premières victimes étaient des célébrités : Taylor Swift, Tom Cruise, Lil Wayne, etc. Il s’agissait de contacter la police pour expliquer qu’une fusillade avait lieu. La police arrivait donc sur place, encerclant les lieux, pour rien. Petit à petit, le phénomène s’est généralisé. En France, il est apparu en 2013. Des YouTubeurs célèbres voyaient les forces de l’ordre débarquer à leur domicile, car une situation dangereuse avait été signalée. Des spécialistes expliquent que ce phénomène trouve ses origines dans le jeu vidéo (intervention musclée, quelques fois filmées, car les joueurs utilisaient des caméras pour leurs parties de jeux). De célèbres joueurs se faisaient donc arrêter suite à un swat.
Les nouvelles technologies et le swatting
Ceux qui pratiquent les canulars téléphoniques sont des spécialistes des nouvelles technologies, ou des hackers, qui n’hésitent pas à passer par des serveurs cryptés pour faire leur swatting. Ils peuvent ainsi masquer l’origine réelle de l’appel téléphonique. Le pirate informatique Gregory Chelli reste une figure emblématique du swatting en France.
2 ans de prison et 30 000 euros d’amende
Aux États-Unis, un hacker avait été condamné à 11 mois de prison suite à des canulars téléphoniques. Cette pratique est aussi illégale en France. Vous risquez jusqu’à 2 ans de prison et 30 000 euros d’amende. En septembre dernier, un adolescent avait été interpellé suite à une fausse alerte attentat, à l’église Saint-Leu à Paris. Conséquences : débarquement de la brigade de recherche et d’intervention, mobilisation d’un hélicoptère, etc. Le risque : 2 ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende comme le stipule la loi. Le swatting est un délit de fausse alerte.
A lire aussi : Ida Macondo Originaire de Paris, Ida est une passionnée d'écriture et de voyages qui ne se déplace jamais sans son carnet de notes ni son appareil photo. Ida réside aujourd'hui en Suisse.