La Suisse est un pays intéressant à tous points de vue. Avec ses quelques 8 millions d’habitants, ses paysages atypiques, ses traditions, ses villes souvent classées parmi les meilleurs endroits où il fait bon vivre, et son taux de chômage s’élevant à 2,4% en juin 2018, la Confédération Helvétique attire de plus en plus d’individus. Que vous soyez un ressortissant de l’Espace Économique Européen ou non, voici toutes les informations qu’il vous faut savoir pour immigrer en Suisse.
Immigrer en Suisse : le visa
Pour visiter la Suisse en tant que touriste, selon votre pays d’origine, il se peut qu’un visa soit nécessaire. Les ressortissants de l’Union Européenne ou de l’Association Européenne de Libre-échange (l’AELE) doivent seulement se munir de leur carte d’identité ou de leur passeport.
Si vous souhaitez vous établir dans le pays et y travailler, il vous faudra obtenir une autorisation de séjour et un visa de travail. Selon votre pays de citoyenneté, la raison de votre séjour, le visa change.
Ressortissants de l’UE et de l’AELE
- Le Livret L UE/AELE : il est donné pour une autorisation de courte durée
- Le Livret B UE/AELE : il est attribué dans le cadre d’une autorisation de séjour
- Le Livret C UE/AELE : il s’agit d’une autorisation d’établissement en Suisse
- Livret Ci UE/AELE : il est donné pour une autorisation de séjour avec activité lucrative
- Livret G UE/AELE : c’est le Livret des frontaliers (ceux qui habitent en France et travaillent en Suisse par exemple).
Les démarches administratives
Si vous êtes ressortissant de l’UE ou de l’AELE, avant de vous installer en Suisse et y travailler, il vous faudra trouver un emploi. Les démarches pour l’obtention du permis de séjour (livret) seront effectuées par votre employeur. L’administration cantonale vous demandera de compléter un formulaire de demande de titre de séjour (vous pouvez quelquefois le télécharger depuis le site de l’administration concernée mais renseignez-vous auprès de votre employeur).
Voici les pièces à fournir :
- Une carte d’identité ou passeport en cours de validité,
- Une attestation d’emploi de votre futur employeur
- le formulaire de demande d’autorisation de séjour
Parfois un extrait de casier judiciaire ou le livret de famille est également demandé.
La constitution du dossier coûte entre 65 et 90 francs suisses et quelques fois cela est payé par le futur employeur.
Les livrets pour les ressortissants des autres pays
Obtenir un Permis de travail en Suisse lorsque l’on n’est pas ressortissant d’un pays de l’UE ou de l’AELE est quelquefois difficile. Avoir une formation supérieure ou des compétences spécifiques peut aider à décrocher un visa de travail.
Voici les différents livrets :
- Livret B : comme pour les ressortissants de l’UE et de l’AELE il concerne l’autorisation de séjour
- Livret C : il s’agit d’une autorisation d’établissement
- Livret Ci : autorisation de séjour avec activité lucrative
- Livret G : autorisation frontalière
- Livret L : autorisation de courte durée
- Livret F : c’est pour les étrangers admis provisoirement)
- Livret N : pour ceux qui demandent l‘asile
- Livret S : pour les personnes qui doivent être protégés
C’est l’employeur ou le travailleur qui dépose la demande auprès de l’autorité cantonale du marché du travail qui l’examinera avant la soumettre au SEM (Secrétariat d’Etat aux migrations).
Vous trouverez les différentes Autorités cantonales des migrations et de l’emploi sur ce site.
Des informations détaillées sur les entrées et les séjours sont également disponibles sur le site du Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM).
Travailler et immigrer en Suisse : les secteurs qui recrutent
La Suisse offre un marché de l’emploi dynamique avec des opportunités variées. Le taux de chômage est relativement bas (3,5% en avril 2016). Parmi les cantons qui recrutent on trouve le canton de Zurich et la Suisse centrale.
La mécanique de précision, la logistique et le secteur pharmaceutique font partie des grands recruteurs en Suisse, cependant l’industrie, la finance, les assurances et l’immobilier recrutent également.
Il faut noter que les salaires sont très élevés en Suisse, toutefois il n’existe pas de salaire minimum (équivalent au Smic).
Vous pouvez avoir des informations sur les salaires en visitant le site du gouvernement helvétique.
Le système de sécurité sociale suisse est complexe et beaucoup moins intéressant qu’en France. Chaque travailleur doit souscrire une assurance privée et les tarifs sont élevés.
Concernant les impôts, ils sont prélevés « à la source » donc directement sur la fiche de paie. Ils varient selon le canton dans lequel vous résidez.
Le coût de la vie
Le coût de la vie est beaucoup plus élevé en Suisse qu’en France.
De nombreux individus ont fait le choix d’être frontaliers pour ainsi profiter des salaires suisses et des prix abordables de leur pays d’origine (France, Allemagne ou Italie). Cependant il faut bien s’interroger et se renseigner sur les impôts (les payer en France ou en Suisse ?), l’assurance maladie (être affilié au système français ou suisse).
De nombreux sites vous fourniront des informations à ce sujet :
Le site de David Talerman, spécialiste de l’expatriation en Suisse :
Sites pour les frontaliers :
Les sites et moteurs de recherche d’emplois :
Pour l’immobilier :
Pour les loisirs :
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