Il n’y a pas de placement bancaire meilleur que les autres. Tout dépend des projets de l’épargnant, de ses ressources. Afin de répondre à la grande diversité des besoins des épargnants, le marché financier propose différents supports qui permettent de placer ses économies. Quels sont ceux à privilégier ? Dans quelles situations ?
Placement bancaire : un choix qui se réfléchit
Choisir un placement bancaire ne se fait pas sur un coup de tête, sans y avoir préalablement réfléchi, et sans s’être renseigné sur les atouts et contraintes des produits financiers.
Il faut par ailleurs tenir compte de l’argent disponible et de ses problématiques du moment, tout comme de celles qui peuvent se présenter dans les années à venir.
Un placement bancaire adapté à ses objectifs
Lorsqu’un épargnant place de l’argent, l’objectif visé peut être :
- D’isoler une somme d’argent tout en la gardant accessible en cas de besoin (la disponibilité des fonds sera ici plus importante que le taux de rémunération du placement)
- De se constituer un capital destiné à être mobilisé à long terme (l’épargnant n’a dans ce cas pas de besoin de trésorerie à court terme et va bloquer des fonds en recherchant à faire fructifier son capital)
- De profiter de mesures de défiscalisation en plaçant des fonds
- D’effectuer un placement financier en vue de transmettre son patrimoine.
En dehors de ces objectifs prédéfinis, l’épargnant peut également tout simplement souhaiter mettre de l’argent de côté pour l’identifier en tant que « réserve ».
Ce qu’il faut savoir avant de placer son argent
Quelques principes trouvent rarement exception parmi les produits du marché bancaire. Ainsi :
- La contrepartie de la bonne rentabilité d’un placement est généralement son niveau de risque. En d’autres termes, plus rentable rime généralement avec plus risqué
- Un placement bloqué ouvre droit à des avantages qui s’éteignent si les fonds sont débloqués avant terme. Il en est de même pour les produits bénéficiant de mesures de défiscalisation.
- Les placements disponibles sont généralement peu rémunérateurs
Placements bancaires 2018 et rémunérations
La performance d’un placement bancaire renvoie avant tout à sa rémunération. C’est bien à cet objectif que répond avant tout l’épargne, sinon autant laisser ses fonds sur un compte courant (sachant qu’il existe même des comptes courants rémunérés !).
L’épargne en sa version « classique »
Le support privilégié par les épargnants français, le livret A, est aujourd’hui en forte perte de vitesse en matière de rémunération. Il rapporte en 2018 0,75%, ce qui ne permet même pas de couvrir l’inflation. Il en va de même pour le livret de développement durable.
Les autres placements de type Compte Epargne Logement (CEL) ou Plan Epargne Logement (PEL) ne sont pas plus avantageux car leurs intérêts sont fiscalisés. Le CEL par exemple rapporte seulement 0,5% annuels (taux net d’impôt avant prélèvements sociaux).
Les portefeuilles de titres
Les placements les plus rémunérateurs restent ceux qui comprennent un portefeuille de titres. Plus les sociétés sont jeunes, plus le rendement et le risque potentiels sont élevés donc plus le taux est rémunérateur.
Ainsi par exemple, l’investissement dans les startups est potentiellement très rentable mais la plupart de ces entreprises ne passent pas le cap des 3 ans.
Les investisseurs qui recherchent un risque et un rendement plus faibles se tourneront plus volontiers vers les fonds d’actions que l’on peut acheter via une assurance vie, parfois via un PEA. Ces fonds proposés par toutes les banques permettent de diminuer le risque car en achetant une part (équivalent d’une action), l’investisseur achète en réalité un portefeuille complet d’actions.
Ces fonds sont la meilleure alternative pour ceux qui ne connaissent pas les subtilités de l’investissement en bourse et / ou qui ont peu de temps à y accorder. C’est également le meilleur choix pour ceux qui ne souhaitent pas prendre de risques mais qui acceptent un rendement potentiel plus faible qu’avec des actions.
Placement bancaire ou investissement ?
Les placements bancaires pour défiscaliser
Certains placements ont pour premier objet de défiscaliser. Les placements qui restent intéressants pour réduire ses impôts sont notamment :
Investir pour faire faire fructifier son capital
Les placements bancaires ne sont pas l’unique solution pour faire fructifier son capital disponible, il est possible d’investir dans des locaux professionnels, dans des appartements ou dans divers projets (entreprises, projets associatifs, scops, etc.). Il est alors possible d’investir seul ou via une société.
L’investissement a un avantage conséquent : on sait généralement comment le projet évolue et on est au cœur de l’action, il est donc plus aisé de réagir en cas de problème. Par ailleurs, ces investissements sont plus accessibles pour l’épargnant qui n’a pas une connaissance poussée des subtilités du marché financier : un investissement renvoie à quelque chose de concret, moins sujets aux variations des politiques publiques.
En synthèse, le meilleur placement n’est pas le même pour chacun : en fonction de ses besoins et de ses ressources, on choisira un type de support différent.
Pour trouver un placement adapté, il est recommandé de se rapprocher de professionnels, afin de définir son profil d’investisseur et le niveau de risque que l’on est prêt à prendre.
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