Tous les spécialistes s’accordent à dire que l’épuisement professionnel est un véritable problème de santé publique. Mais qu’est-ce au juste ? Quels sont les symptômes du burn-out ? Comment le prévenir ?
Selon le cabinet d’expertise Technologia, spécialiste de l’évaluation et de la prévention des risques professionnels, plus de 12 % des actifs français sont exposés au risque de burn-out. Des chiffres similaires ont également été constatés dans les autres pays européens.
À la suite de cette étude, le cabinet Technologia a lancé un appel afin que le burn-out soit reconnu comme maladie professionnelle.
Le 17 février 2017, c’est au tour de Benoît Hamon, député socialiste, de demander la reconnaissance du burn-out en présentant une proposition de loi à l’Assemblée Nationale.
Comment définir le burn-out ?
Le terme burn-out existe depuis 1980, lorsque le psychanalyste américain, Herbert J. Freudenberger, publia un ouvrage portant sur le « phénomène d’épuisement professionnel » . Burn-out signifie « incendie intérieur ». Il s’agit donc d’une série de réactions résultant d’un stress continu, souvent lié à une charge excessive de travail. On parle d’un épuisement à la fois mental et physique.
Marie Pezé, docteur en psychologie et experte de la souffrance au travail, livrait lors d’une interview (Le Monde, 17 février 2016), une définition bien précise du burn-out. L’experte le présente comme une « pathologie sociale qui change au fur et à mesure que les organisations du travail changent ». Le burn-out est bien lié à l’organisation du travail. C’est aussi là qu’il se différence de la dépression.
En effet, la dépression concerne tous les secteurs de notre vie. Le burn-out, lui, « est vraiment en lien avec des formes précises du travail ». Lorsque qu’un actif souffrant du burn-out commence à récupérer, le retour au travail signifie le retour de la souffrance.
Il faut savoir que toutes les catégories socioprofessionnelles sont concernées par le burn-out :
- agriculteurs exploitants,
- artisans,
- commerçants,
- chefs d’entreprise
- cadres et professions intellectuelles supérieures,
- employés,
- ouvriers,
- professions intermédiaires.
Vous trouverez davantage d’informations dans l’étude de Technologia.
Quels sont les symptômes du burn-out ?
Il existe différentes étapes dans le développement du burn-out. Au commencement, il y a l’implication du travailleur. Ensuite arrive l’engagement excessif : « l’activité et les pensées professionnelles vont gagner toutes les sphères de l’existence , selon le cabinet Technologia. La troisième phase est celle de « l’acharnement frénétique ». la dernière phase est celle du surmenage.
Bien que les symptômes varient selon les individus, la démotivation, le découragement, l’anxiété ou les troubles de l’attention sont des signes que l’on observe. On parle de symptômes psychiques et cognitifs.
D’autres symptômes du burn-out, plutôt psychosomatiques peuvent aussi apparaître, tels que de nombreux maux de tête, de dos, en plus d’une fatigue permanente. On commence aussi à constater de l’absentéisme de la part du travailleur. En effet, se lever le matin devient de plus en plus difficile. Toutefois l’acharnement continue. Le travailleur ne reconnaît pas sa souffrance.
L’épuisement professionnel n’est pas une fatalité. En effet, connaître les symptômes du burn-out permettent de mieux prévenir, mieux agir. Au final, comment s’en sortir ?
Le burn-out : comment rebondir ?
La première règle consiste à se faire aider, cesser de s’isoler pour pouvoir s’en sortir et rebondir.
Un arrêt de travail va être demandé. Selon le cas, il peut y avoir une psychothérapie et d’autres types de traitement, comprenant quelques fois des médicaments. Ensuite, il faudra préparer le retour au travail ou la reprise d’une activité professionnelle.
Il existe un travail individuel à faire lequel consiste à ne pas négliger ses loisirs et centres d’intérêt. En effet, il y a une vie après le bureau. Élargir ses hobbies ou s’évader quelques fois permet de créer un parfait équilibre entre sa vie professionnelle et sa vie personnelle.
Accepter ses limites, mieux communiquer au travail ou encore savoir déléguer peuvent également permettent d’éviter un épuisement professionnel. Bien sûr pour toute question, rapprochez-vous de votre médecin.
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