L’interdit bancaire est une réalité pour de nombreux français et il peut s’avérer difficile de sortir de cette situation. Avez-vous déjà pensé à créer votre entreprise pour y remédier ?
Le chômage et l’interdit bancaire sont étroitement liés. En effet, avec une perte de revenus, il devient de plus en difficile d’honorer ses obligations auprès de différents organismes et puis, soudain, on se retrouve dans une situation délicate. L’interdit bancaire n’est cependant pas une finalité et même s’il existe des solutions pour se soustraire à son emprise, nous vous présentons une possibilité plus originale : la création d’entreprise.
Comment créer une entreprise lorsque l’on est en interdit bancaire ?
L’association pour le droit à l’initiative économique (Adie) distribue des petites sommes d’argent à des personnes dans des situations difficiles sous la forme de micro-crédit afin que celles-ci puissent créer leur société. Dans la pratique, cela signifie qu’une personne en interdit bancaire ou sans épargne peut financer un projet de création d’entreprise dès lors que celui-ci est considéré viable par l’Adie jusqu’à un maximum de 10.000 Euros. Cette somme est souvent suffisante pour débuter une activité qui, peu à peu, pourra permettre de rembourser l’emprunt mais, aussi et surtout, s’autofinancer et faire sortir le nouvel entrepreneur d’une situation compliquée.
A qui se destine le micro-crédit ?
Les conditions du crédit sont les mêmes que celles des banques traditionnelles et vous êtes dans l’obligation de rembourser cet emprunt. La grande différence est que l’Adie prête de l’argent à des personnes à qui personne ne prête. Parmi ces personnes, en plus de celles en interdit bancaire, nous retrouverons les personnes au RSA ou en fin de droit, celles qui se trouvent au chômage depuis longtemps, les séniors qui ont une grande expérience de vie professionnelle mais qui n’ont pas forcément eu la chance de leur côté…
Un exemple de réussite
Alain Ribaut enchainait les petits boulots dans la restauration à Paris suite à une faillite dans le secteur immobilier. En parallèle de ces jobs, il avait l’ambition de réaliser un projet qui lui tenait à cœur : commercialiser des produits provençaux à Paris. Bien que l’idée soit intéressante, comment pouvait-il trouver un financement.
Après avoir consulté l’Adie, cette association lui a prêté 1.500 Euros en plus de le suivre dans son projet. Avec cette somme, Alain a acheté un ordinateur et a créé sa société : Les Caves Saint-Luc qui, six ans après, distribue du vin bio dans toute la France pour un chiffre d’affaires de 700.000 Euros par an et qui emploie 20 salariés.
En 2014, les demandes ont augmenté de 14% par rapport à 2013.
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