De nombreux dispositifs et aides existent pour qu’un travailleur handicapé puisse créer son activité, et le cas échéant, devenir auto-entrepreneur. Revue de détails.
Bien sûr, toutes les personnes handicapées ne peuvent pas travailler et
devenir auto-entrepreneur
. Tout dépend du degré d’invalidité. Mais si cela est possible, il existe des aides…
La condition pour obtenir des aides
Cela peut sembler être une banalité mais il faut le rappeler. Pour pouvoir devenir auto-entrepreneur et bénéficier d’aides spécifiques pour personnes handicapées, il est nécessaire d’être reconnu en tant que tel tout en étant demandeur d’emploi. Alors qui peut y prétendre ?
- les victimes d’accidents du travail ou de maladies professionnelles dont l’incapacité est d’au moins 10%,
- les pensionnés de guerre ou assimilés,
- les titulaires d’une carte d’invalidité,
- les bénéficiaires de l’allocation pour adulte handicapé (AAH).
A qui s’adresser ?
C’est l’Agefiph, l’association nationale chargée de gérer le fond pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées, qui gère et octroie les aides à la création ou à la reprise d’entreprise. Cela concerne tout type d’entreprise à condition que la personne handicapée soit majoritaire et dispose ainsi du contrôle effectif de la société.
Pour ce faire, l’entrepreneur en devenir doit nécessairement se rapprocher de ce qu’on appelle une boutique de gestion (BGE) afin de créer son dossier. De quoi s’agit-il exactement ? Présente dans tout l’hexagone, le rôle d’une BGE est de soutenir et de conseiller sur l’ensemble du projet. De l’accompagnement avant la création… en passant par le financement à la création d’emploi, l’entrepreneur est soutenu de façon quasi permanente.
L’aide en quelques chiffres
Quel que soit le type d’entreprise, société en action simplifiée (Sas)… mais aussi auto-entrepreneur, une subvention de 6 000 euros peut être accordée afin de couvrir les charges initiales liées à la création. Mais à condition d’apporter un petit pécule personnel s’élevant au minimum à 1 500 euros. Une somme aisément constituable… La demande doit être introduite avant la création effective via le centre de formalités des entreprises (CFE).
Attention, au cas où l’entrepreneur venait à cesser son activité au bout de 3 ans, les fonds devront être restitués. Une source de motivation supplémentaire pour pérenniser son entreprise !
Les autres financements pour entrepreneur handicapé
Parallèlement à l’aide dédiée de l’Agefiph, l’entrepreneur handicapé peut également bénéficier des aides de l’état.
Il s’agit du Nouvel Accompagnement pour la création et la reprise d’entreprise (Nacre) qui remplace les anciens chèques conseils. Il permet d’obtenir un prêt à taux zéro conjugué à un prêt classique. L’auto-entrepreneur est également exonéré de charges sociales pendant un an via le dispositif Accre. Il est également possible de demander un prêt à la création d’entreprise (PCE) sous conditions.
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