Chaque salarié cotise à un régime de base et complémentaire. Le calcul de la retraite complémentaire dépendra de votre statut professionnel (AGIRC-ARCCO, RSI, CIPAV, MSA). Voici tout ce qu’il faut savoir pour calculer le montant que vous percevrez, ainsi que les changements à venir à partir de 2019.
Que l’on soit salarié cadre ou non-cadre, le principe reste le même concernant le calcul de la retraite complémentaire. Voici quelques explications pour y voir plus clair… Sachant que les règles de calcul risquent d’être revues au cours de l’année 2018. En effet, le mode de calcul de la retraite complémentaire doit être modifié au 1er janvier 2019.
Les régimes complémentaires de retraite pour les cadres et les non-cadres
Dans le secteur privé tout comme dans le secteur public, l’affiliation à un régime de retraite complémentaire est obligatoire mais est différent (pour le moment) selon que l’on soit cadre ou non-cadre. Lors de la liquidation des droits à la retraite, le cotisant percevra sa retraite du régime de base et sa retraite complémentaire provenant soit de l’Arrco (l’association pour le régime de retraite des salariés) ou et en plus de l’Agirc (Association générale des institutions de retraite des cadres), s’il est cadre. Il faut savoir que les cotisations sont versées par le salarié et l’employeur.
Et pour les travailleurs indépendants
L’Agirc-Arcco gère la retraite complémentaire pour les salariés du privé. Le RSI est l’organisme en charge de ce calcul pour les artisans et les commerçants. Quant aux professions libérales, c’est la CIPAV qui est l’organisme responsable. Enfin, la MSA gère le calcul de la retraite complémentaire pour les travailleurs agricoles
Si une personne a cotisé auprès de différents organismes au fil de sa carrière, elle percevra une fraction de sa retraite complémentaire de chacun des organismes.
Le mode de calcul de la retraite complémentaire
Le cumul des points pour sa retraite complémentaire
Le calcul de la retraite complémentaire repose sur des points ayant une valeur différente à l’achat et lors de la liquidation des droits. Ainsi, tout au long de sa carrière, un salarié du privé va cotiser par des prélèvements sur son salaire.
Le calcul du nombre de points se fait comme suit : (salaire brut * taux de cotisation) / valeur d’achat du point.
Le prix des points peut changer tous les ans au 1er novembre, le nouveau taux est ensuite appliqué dès le mois de janvier de l’année suivante. Sa valeur est de 5,8166 euros pour l’Agirc et 16,7226 euros pour l’Arrco (taux de l’année 2018). Une valeur unique pour un point sera fixée en 2019, indépendamment du statut (cadre ou non-cadre) du salarié.
Les points peuvent également être rachetés dans la limite de 70 points par année d’études supérieures, de système étant limités à 3 ans. Une solution qui est intéressante pour ceux qui ont commencé à travailler tard et qui souhaitent obtenir une retraite à taux plein sans plus attendre. Il faut pour que la demande soit acceptée que le rachat sur cette période au régime de base ait déjà été effectué et que la demande de rachat soit faite avant la liquidation de la retraite complémentaire.
Liquidation des points cumulés
Ces cotisations sont transformées en points à une certaine valeur d’achat. Pour pouvoir percevoir sa retraite complémentaire sans subir de décote, il faut impérativement remplir les deux conditions suivantes : avoir atteint l’âge légal de départ en retraite et avoir cotisé le nombre de trimestres fixé pour pouvoir bénéficier de sa retraite. Si le salarié souhaite partir en retraite alors qu’il lui manque des trimestres ou qu’il n’a pas atteint l’âge légal de départ en retraite, c’est possible, mais sa pension sera alors réduite.
En 2018, la valeur des points est la suivante : 0,4352 € pour un point Agirc et 1,2513 pour un point Arcco. La valeur du point sera unifiée en 2019.
Un bilan tous les 5 ans
Dans le cadre du droit à l’information, chaque salarié reçoit un relevé d’information tous les 5 ans. Ce dernier détaille la carrière au sein de tous les régimes de retraite (base et complémentaire). Ce relevé est consultable en ligne via des codes d’accès fournis par la caisse de retraite sur demande.
Que faire si l’employeur n’a pas rempli ses obligations de cotisation ?
Si pour une raison ou pour une autre l’une des entreprises dans laquelle vous avez travaillé n’a pas versé les cotisations dues aux caisses de retraite ou si elle a fait faillite, vous êtes tout de même protégé et votre retraite complémentaire n’est pas mise en danger. Dans ce cas, l’Association pour la gestion du régime de garantie des créances des salariés (AGS) va pallier ce manque et réglera à la place de l’entreprise les cotisations qui auraient dû être versées.
Un changement prévu dans le calcul de la retraite complémentaire pour 2019
Au 1er janvier 2019, les deux régimes pour les cadres et les non-cadres Agirc et Arcco vont fusionner en un seul régime afin de faciliter le calcul de la retraite complémentaire. Un argument de simplification mis en avant qui soulève des protestations car les salariés devront cotiser davantage tout en voyant leurs droits diminuer…
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