Le concept de classe inversée a le vent en poupe. Plus humain, plus social, il n’est toutefois pas reluisant en termes de résultats.
Des milliers de professeurs partout dans le monde ont recours à une pédagogie très particulière : celle de la classe inversée. Ce modèle d’enseignement plus humain réinvestit le temps passé en classe pour favoriser les interactions avec les élèves. Zoom sur cette méthode d’apprentissage aux résultats tout de même mitigés.
Classe inversée, qu’est-ce que c’est ?
La classe inversée consiste à mieux utiliser le temps passé en classe. Plutôt que de laisser le professeur parler tout seul, on encourage les interactions avec les élèves car le temps est quelque chose de précieux et doit être employé de manière optimale.
Plus qu’une méthode de formation, la classe inversée est par conséquent une philosophie qui vise à créer une promiscuité avec les élèves pour les aider à progresser plus rapidement.
Comment cela se passe-t-il concrètement ?
Le fonctionnement de cette pédagogie fait débat car très contraire aux méthodes d’enseignement traditionnelles. Concrètement, les élèves reçoivent des cours présentés sous la forme d’une documentation à consulter en ligne (on est donc dans le schéma typique du e-learning). À la place de faire leurs devoirs à la maison, ils intègreront les informations directement chez eux. Le système de classe inversée s’appuie donc clairement sur les technologies du numérique.
Le temps passé en classe est quant à lui consacré à la réalisation et à l’encadrement des devoirs. Activités, projets de groupe et échanges sont organisés afin d’apporter du sens et du concret au contenu scolaire. Les variantes sont nombreuses lorsqu’il s’agit de classe inversée mais dans tous les cas, la finalité reste inchangée : centrer le cours sur les besoins de l’élève, pas le professeur.
Des résultats, il faut le dire, mitigés
Selon différents travaux de recherches, les résultats d’une telle pédagogie sont mitigés. Très exigeante, la classe inversée demande un véritable investissement de la part des étudiants, qui doivent aussi faire preuve de beaucoup d’autonomie. Il apparaîtrait que les moins motivés et les plus faibles se découragent assez vite au fur et à mesure des cours. À la manière des MOOCs, l’élève doit donc être sur-motivé et sûr de son projet.
D’après les spécialistes de l’enseignement, il est préférable pour les professeurs de jongler entre plusieurs approches, et donc de ne pas miser essentiellement que sur les classes dites inversées. Reste que la variété est le fondement de toute pédagogie et que le système ici décrit forme déjà une innovation dans le genre.
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