20 Juin, 2017 - 16:33
Vous avez sans doute entendu parler de la fin du roaming en Europe, si vous voulez savoir ce qu’il en est exactement, on vous en dit plus sur le sujet.
La fin du roaming en Europe est déjà entrée en vigueur. En effet, depuis le 15 juin 2017 les résidents européens auront plus de liberté pour utiliser leur abonnement téléphonique lors d’un voyage dans un autre pays de l’Espace Économique Européen (EEE). Toutefois, il existe encore quelques exceptions et se renseigner avant un départ peut s’avérer utile. C’est pour cette raison que nous vous proposons 5 informations importantes à savoir avant de vous servir de votre téléphone en dehors des frontières françaises.
Fin du roaming en Europe : 5 points essentiels
Avant de vous présenter les différents changements opérés depuis le 15 juin 2017, nous allons tacher d’expliquer brièvement ce qu’est le roaming pour ceux qui ne savent pas vraiment ce dont il s’agit.
Appelé également « itinérance », le roaming est une fonctionnalité qui permet à quelqu’un d’utiliser un autre réseau mobile que celui de son opérateur lors d’un déplacement à l’étranger pour pouvoir téléphoner, envoyer des messages ou utiliser des données afin d’avoir accès à internet.
1. Qu’est-ce qui change ?
Cette décision de la Commission Européenne de mettre fin au roaming dans l’EEE va bouleverser certaines des habitudes des consommateurs lors de leur voyages à l’étranger. Auparavant, cette itinérance était facturée, parfois au prix fort en ce qui concerne les données mobiles, ce qui favorisait les situations de hors forfaits, certaines d’entre-elles étant jugées parfois démesurées.
Il faut savoir que les opérateurs doivent payer une redevance (frais de roaming) à leurs homologues étrangers lorsque l’un de leurs clients se sert d’un réseau extérieur lors d’un déplacement afin que celui-ci bénéficie d’une couverture hors-frontières. C’est pour cela que pour amortir ce coût, le roaming se répercutait sur les factures des abonnés.
Dorénavant, ces frais sont supprimés pour les clients dans l’Union Européenne, les prix sont censés être les mêmes que ceux pratiqués dans le pays où l’on habite, c’est-à-dire sans surcoût. Où que vous soyez dans l’Espace Économique Européen, vous pourrez vraisemblablement utiliser votre forfait comme chez vous.
2. Qui est concerné ?
Seuls les résidents de l’Espace Économique Européen sont concernés, c’est-à-dire les personnes qui habitent, visitent et dont l’opérateur provient des pays suivants :
- Allemagne,
- Autriche,
- Belgique,
- Bulgarie,
- Chypre,
- Croatie,
- Danemark,
- Espagne,
- Estonie,
- Finlande,
- Grèce,
- Hongrie,
- Irlande,
- Italie,
- Lettonie,
- Lituanie,
- Luxembourg,
- Malte,
- Pays-Bas,
- Pologne,
- Portugal,
- République Tchèque,
- Roumanie,
- Slovaquie,
- Slovénie
- Suède
- Islande,
- Liechtenstein,
- Norvège.
Tant que le Brexit n’est pas effectif, la Grande-Bretagne est théoriquement incluse dans la liste. En ce qui concerne des pays ou États comme par exemple la Suisse, Monaco, Saint-Marin ou Andorre, tout dépendra de votre opérateur. Certains d’entre eux ont une liste de pays plus étendue.
3. L’obligation d’usage raisonnable
Il faut faire tout de même attention car il existe certains cas particuliers. Certes vous n’aurez pas de surcoûts lors de visites dans l’un des pays cités ci-dessus. Toutefois, vous devez vivre dans l’une de ces nations ou y posséder des liens stables comme un contrat de travail.
L’abonné devra faire un « usage raisonnable » de son forfait : si sur 4 mois vous utilisez plus souvent votre abonnement à l’étranger qu’en France, l’opérateur peut commencer à appliquer des frais supplémentaires. Il pourra exiger l’envoi de justificatifs sous 14 jours. Les personnes qui vivent aux frontières ainsi que les travailleurs frontaliers sont normalement exemptés de cette condition étant donné qu’à chaque passage de frontière ou changement de réseaux, cela remet ce temps d’usage extérieur à zéro. Mais mieux vaut se renseigner directement auprès de son opérateur.
Le but est d’éviter que quelqu’un ne souscrive un abonnement moins cher dans un pays pour l’utiliser en grande partie dans un autre.
4. Quels sont les surcoûts de cette fin du roaming en Europe ?
En plus, des tarifs extras pour dépassement de « l’usage raisonnable », l’opérateur peut également imposer des plafonds pour l’usage sans surcoût des données mobiles à l’étranger dans un pays de l’EEE. Cela signifie qu’à partir d’un certain nombre de Gigaoctets atteint, des frais supplémentaires peuvent être facturés.
Attention, car tous ne le font pas, pour le moment seul deux ou trois opérateurs permettent l’utilisation de tous les Go de son forfait dans un autre pays de l’EEE. De toute façon, un SMS explicatif est censé vous être envoyé lors du passage de frontière, mais le plus astucieux reste de contacter directement l’opérateur.
Selon la Commission Européenne, les surcoûts appliqués par l’opérateur en cas de dépassement de l’usage raisonnable ou du plafond doivent être :
- Pour les appels, 3,2 centimes d’euros HT la minute,
- Pour les SMS, 1 centime d’euros chacun,
- Pour les données, 7,70 euros le Gigaoctet (puis 6 euros le Go en 2018 et 4,50 euros en 2019).
5. Faites attention …
- Les appels passés de France (si c’est là que vous avez votre abonnement) vers l’étranger sont toujours surtaxés (sauf si vous avez un forfait spécial),
- En revanche si vous êtes en voyage dans un pays de l’Espace Économique Européen autre que celui où vous résidez et avez votre abonnement, vous pouvez appeler ou envoyer des messages sans surcoût vers un numéro de n’importe quel pays de l’EEE (qui ne soit pas spécial et pays de résidence inclus),
- En bateau, il peut y avoir des surcoûts, que ce soit entre deux pays ou territoires nationaux (exemple : ferry vers ou depuis la Corse),
- En dehors de l’EEE, il y a toujours des frais d’itinérance.
A lire aussi :