Fonds d’investissement de proximité (FIP) : comment ça marche ?

Optimiser ses placements financiers pour épargner tout en bénéficiant d’allègements fiscaux : tel est l’objectif de nombreux contribuables. Le recours aux Fonds d’investissement de proximité (FIP) s’inscrit dans cette logique.

Peu connu malgré ses 15 bougies (à peine 140 000 investisseurs FIP en 2017),  cet instrument financier présente quelques atouts pour ceux qui souhaitent diversifier leurs placements. Comment fonctionnent les fonds d’investissement de proximité ? Est ce un investissement rentable ? Risqué ?

Qu’est-ce qu’un Fonds d’investissement de proximité (FIP) ?

Les Fonds d’investissement de proximité (FIP) ont été créés pour encourager les investissements financiers vers les petites et moyennes entreprises (PME). Ils relèvent des placements dits « non sécurisés » car le capital investi n’est pas garanti, comme pour toute acquisition de parts sociales.

Ce niveau de risque est compensé par des avantages fiscaux attractifs, ce qui permet de classer les FIP dans la catégorie des investissements défiscalisés.

Les FIP sont  composés à hauteur de 70% par des titres de PME (moins de 250 salariés) non cotées en bourse, dont le siège est implanté au sein de l’Espace économique européen. Ils visent notamment des entreprises récemment créées (entreprises ayant moins de 8 ans d’existence, “start up”), ou engagées dans une augmentation de capital.

Combien doit-on investir pour accéder au FIP ?

L’investissement n’a pas à être nécessairement élevé, le Fonds d’investissement de proximité étant un dispositif accessible aux épargnants à capacité moyenne de placement.

Cependant, l’investissement FIP doit être réalisé pour une durée minimum de 5 ans.

Ainsi, comme pour tous placements entraînant une indisponibilité des fonds, l’épargnant devra mûrir son projet et ne pas bloquer une trop grande partie de sa trésorerie, ceci afin de conserver une épargne accessible en cas de besoin (épargne de précaution).

Quels avantages fiscaux pour l’investisseur ?

Pour attirer les fonds des épargnants sur ces produits, rien de mieux que la défiscalisation. C’est la raison pour laquelle l’Etat renouvelle chaque année les incitations fiscales liées à ces investissements.

Une diminution de l’impôt sur le revenu

Les contribuables ayant investi en 2017 via des Fonds d’investissement de proximité (FIP) bénéficieront en 2018 d’une réduction d’impôt correspondant à 18 % du montant investi, incluant les frais d’entrée.

Le montant de cette réduction est néanmoins plafonné et ne pourra excéder pour l’année de l’achat des titres :

  • 2 160 € pour un célibataire
  • 4 320 € pour un couple.

Il est prévu que les investissements FIP réalisés sur 2018 génèrent une réduction d’impôts de 25%. Cette revalorisation reste néanmoins soumise à la validation par les instances européennes. Il conseillé aux futurs investisseurs FIP d’attendre cette officialisation avant d’investir, ceci afin de maximiser le rendement du placement.

A savoir : certains FIP géographiquement localisés bénéficient de réductions d’impôts majorées.

Celle-ci passe ainsi à 38% :

  • pour les investissements réalisés sur des FIP Corse (composés à 70% de parts de PME ayant leur activité exclusive en Corse)
  • pour les investissements réalisés sur des FIP Outre-Mer (composés à 70% de parts de PME ayant leur activité exclusive dans les DOM TOM).

Une exonération d’impôt sur le revenu pour les plus-values

A compter de 5 années de détention des titres FIP, les plus-values éventuelles seront uniquement soumises aux prélèvements sociaux de 17,2 % et seront donc exonérées d’impôt sur le revenu.

A savoir : avant la transformation de l’Impôt sur la fortune (ISF) en Impôt sur la fortune immobilière (IFI), les investissements FIP permettaient aux contribuables assujettis à l’ISF de payer moins d’impôts. Cet avantage fiscal a été supprimé étant donné que l’IFI ne s’applique plus aux valeurs mobilières.

Est-ce un investissement risqué ?

Les Fonds d’investissement de proximité relèvent de la catégorie des Fonds communs de placement à risques (FCPR).

Le risque sur ce type d’investissement est bien réel car les PME sont généralement plus fragiles économiquement que les grandes entreprises. C’est la raison pour laquelle on dit que le capital investi n’est pas garanti, et ce, bien que le FIP soit géré par des professionnels.

Certains FIP sont plus compétitifs que d’autres, le FIP Corse articule par exemple réduction d’impôt de 38% et retour sur capital à hauteur de 97%.

Placer via un FIP : comment s’y prendre ?

Les placements FIP sont proposés par les interlocuteurs financiers classiques (établissements bancaires), par les spécialistes de la gestion de patrimoine (conseillers en gestion de patrimoine) mais également par des opérateurs intervenant spécifiquement sur ce type d’investissements, généralement via des plateformes web (exemple : meilleur FCPI, …).

Les performances des FIP sont généralement moindres voire négatives.

Par conséquent, le calcul de rentabilité doit être effectuée de façon précise, en tenant compte des avantages fiscaux générés par l’investissement et des frais d’entrée qui y sont liés. Le recours aux services d’un professionnel est donc fortement recommandé pour aider le futur investisseur à choisir le FIP et à chiffrer le rendement du placement.

L’analyse du projet avec un appui extérieur expert permettra également à l’épargnant de voir si ce type de placement correspond à ses attentes. Certains préfèrent en effet diriger leurs fonds vers des produits financiers plus sécurisés, quand bien même ils ne permettraient pas d’accéder à des opportunités de défiscalisation (Assurance Vie, PEL, etc.).

A lire aussi :

Auteur Hintigo

Hintigo est un site d'actualités financières. Il vous aide à trouver la meilleure solution financière pour votre besoin et à économiser au quotidien !

Aucun commentaire à «Fonds d’investissement de proximité (FIP) : comment ça marche ?»

Laisser un commentaire

* Champs requis