10 Jan, 2017 - 16:16
Aujourd’hui nous allons vous parler du Karoshi, un phénomène de société grave au Japon lié à l’excès de travail.
Face aux cas de Karoshi et de « burn-out » dont souffrent les salariés nippons, le gouvernement du Japon propose de plus en plus de solutions afin de protéger la santé des travailleurs. Nous allons vous présenter les différentes mesures prises afin de lutter contre ce fléau. Mais dans un premier temps, nous vous expliquerons plus en détail ce qu’est le Karoshi.
Karoshi : un phénomène reconnu au Japon
Qu’est-ce que c’est ?
Le Karoshi (過労死 ou Karōshi) est un problème reconnu au Japon comme une maladie professionnelle depuis 1989. Ce mot signifie littéralement « mort par surtravail ». C’est-à-dire que de nombreux salariés sont décédés par excès de travail. Le manque de sommeil, la fatigue, le stress et la surcharge de travail peuvent provoquer des arrêts cardiaques, vasculaires ou cérébraux. Et par conséquent la mort du travailleur. Le surmenage professionnel peut aussi provoquer des tentatives de suicide chez des personnes ne supportant plus ces excès. Cela touche tant les cadres que les emplois plus modestes.
Il est connu que les Japonais s’investissent énormément dans leur travail jusqu’à mettre en danger leur santé. En effet, selon un article du Figaro, début 2016, presque 22 % des entreprises nippones déclaraient que certains de leurs salariés travaillaient plus de 80 heures supplémentaires par mois. D’ailleurs au-delà de 80 heures, le risque de mourir de Karoshi devient très sérieux selon les spécialistes.
Les travailleurs japonais ne prennent en général que la moitié de leurs vacances annuelles et se limitent souvent aux jours fériés. Selon les sociologues, beaucoup de salariés nippons se sentent coupables de s’absenter de leur lieu de travail et pour être bien vus, ils préfèrent rentrer chez eux tard.
Quelles mesures ?
Afin d’améliorer les conditions des employés et de réduire les risques de Karoshi et d’autres problèmes de santés liées au surmenage, le gouvernement nippon va mettre en place certaines mesures. Il compte donner une subvention aux sociétés qui réussiront à convaincre leurs salariés de travailler moins et de faire des pauses. De plus, une loi visant à imposer aux travailleurs de prendre un certain nombre de jours de vacances minimum devrait être votée.
Le gouvernement du Japon veut aussi mettre en place un « Premium Friday » que l’on pourrait traduire par « Super Vendredi ». Le concept, qui devrait débuter le 24 février 2017, consiste à quitter son lieu de travail à 15 heures le dernier vendredi de chaque mois.
À noter également, que de plus en plus d’entreprises proposent à leurs employés des salles de pauses où ils peuvent faire des siestes. A lire aussi :