23 Sep, 2016 - 14:54
La souffrance au travail est un phénomène qui prend de plus en plus d'ampleur. Où en sommes-nous ?
Burn-out, anxiété, dépression : les salariés montrent de plus en plus de signes de souffrance au travail. Quelle est la situation française ?
Qu’est-ce que la souffrance au travail ?
Comment définir la souffrance au travail ? Selon plusieurs spécialistes, elle est le résultat de tensions, d’un déséquilibre, de situations de stress qui vont peser sur la santé mentale du travailleur et créer un mal-être. En France, des études ont mis en lumière le mail être des travailleurs. Le travail va mal et les indicateurs le montrent.
Selon le magazine en ligne AtouSanté, 53 % des salariés se disent stressés. Les troubles psychologiques directement liés au travail sont de plus en plus observés. Il faut ajouter à cela la progression des arrêts maladies liés aux problèmes musculo-squelettiques.
En outre, plus de 70 % des maladies professionnelles ne sont pas encore reconnues comme telles.
Quelles en sont les causes ?
Les mutations du monde du travail pointées du doigt
Parmi les causes de la pénibilité au travail, on évoque les nouveaux modes d’organisation du travail. Les employés s’impliquent de plus en plus, cependant, certains travailleurs constatent un décalage entre les efforts effectués et la récompense.
La conjoncture joue également sur la santé au travail : chômage, compétitivité, pression sur les chiffres, les objectifs et contrats de travail quelques fois incertains.
Bien qu’on évoque de plus en plus la souffrance au travail, il semblerait que les mesures qui sont prises dans les organisations soient inadaptées, surtout que la communication tend à se briser entre les employés et les managers. En France de nombreuses tensions ont mis en lumière cette souffrance.
La France, un mauvais élève ?
Une série de suicides dans des grands groupes tels que France Télécom a permis d’ouvrir le dialogue sur la souffrance au travail. Selon Huppe 1, France Télécom a connu 60 suicides en 3 ans. L’inspection du travail parle de « la « brutalité » des méthodes managériale » de l’entreprise. Le Département santé travail de l’Institut de veille sanitaire, devenue aujourd’hui Santé Publique France, après avoir fusionné avec d’autres entités, avait publié en 2009 une enquête afin d’évaluer la santé mentale au travail en vue de faire de la prévention.
Une autre étude de l’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail (EU-osha), réalisée auprès de 36 pays européens indique que la France est exposée aux risques dits psychosociaux cependant seulement 56 % des entreprises évaluent régulièrement les risques de santé au travail, contre 77 % pour les autres pays européens.
Les mesures préventives
Pour prévenir la souffrance au travail, de nombreuses organisations préconisent des mesures telles que la formation, le rétablissement du dialogue entre les différents acteurs du travail, mais aussi la promotion des bonnes pratiques, assurer un meilleur suivi des travailleurs en s’appuyant sur les services déjà disponibles comme la médecine du travail, par exemple.
A lire aussi : Ida Macondo Originaire de Paris, Ida est une passionnée d'écriture et de voyages qui ne se déplace jamais sans son carnet de notes ni son appareil photo. Ida réside aujourd'hui en Suisse.