La sécurité sociale étudiante est un régime auquel appartient la majorité des personnes qui font des études supérieures. En effet, la vie étudiante est généralement une introduction à l’autonomie de l’âge adulte. Une fois le bac en poche, l’étudiant jouit d’un statut particulier aux yeux d’un certain nombre d’administrations, parmi lesquelles la sécurité sociale. Il doit entamer des démarches propres. Nous faisons donc le point sur cet élément.
Le premier pas dans la sécurité sociale étudiante : le choix d’une mutuelle
Votre inscription dans l’enseignement supérieur vous oblige à choisir une mutuelle étudiante, ce qui vous rattache automatiquement à la sécurité sociale étudiante (le terme « mutuelle » peut porter à confusion puisqu’il désigne en fait un organisme affilié à la sécurité sociale). Elle permet entre autres d’avoir les mêmes droits et taux de remboursement que vos parents ou une personne affiliée à la Sécurité Sociale classique, c’est-à-dire autour de 70% en cas de maladie voire même de maternité pendant l’année universitaire.
Il faut toutefois savoir que si l’étudiant a entre 16 et 19 ans, il restera rattaché au foyer de ses parents et l’affiliation sera gratuite.
En revanche, ceux qui sont âgés de plus de 20 ans (sauf certaines exceptions), doivent obligatoirement choisir une mutuelle et payer les droits correspondants (d’habitude, cela se fait au moment de payer l’inscription universitaire).
Si vous êtes étudiant, vous pouvez choisir la LMDE qui est une mutuelle nationale, ou l’une des mutuelles régionales recensées par le site Ameli. Ces dernières aussi appelées SMER (Société mutualiste étudiante régionale) sont regroupées au sein de l’EmeVia, le réseau national des mutuelles étudiantes de proximité.
Votre protection sociale
Une fois votre mutuelle choisie, vous êtes affilié à la sécurité sociale étudiante, et ce, dès le 1er septembre de l’année jusqu’au 31 août suivant.
La cotisation coûte 217€ quel que soit votre statut ou votre mutuelle. Comme indiqué précédemment, ces frais sont à régler en même temps que votre inscription pour l’année universitaire. Il est parfois possible de demander à payer ces frais en 3 fois.
Vous pouvez être exonéré du paiement :
- Si vous avez moins de 20 ans,
- Si vous êtes boursier,
- Si vous êtes réfugiés,
- Si vous êtes bénéficiaires de la protection subsidiaire,
- Si vous êtes déjà salariés.
Il existe d’autres cas plus spécifiques, mais pour plus d’informations, mieux vaut contactez votre caisse d’assurance maladie.
Avec la mutuelle étudiante, vous êtes couvert en cas de maladie ou de grossesse au cours de l’année scolaire et vos frais médicaux sont alors remboursés. Pour toute démarche, votre interlocuteur sera votre mutuelle.
L’assurance accident du travail et maladie professionnelle
Votre sécurité sociale étudiante vous offre également une protection contre les accidents du travail et les maladies professionnelles, également appelée AT-MP.
Elle vous sera très utile en cas d’accident survenu au cours d’un stage en entreprise par exemple voire même pendant des travaux pratiques en laboratoire ou en atelier.
Les différentes aides
Sous certaines conditions, vous pouvez bénéficier de la CMU, Couverture Maladie Universelle. Vous devez pour cela remplir un dossier auprès de votre Caisse. En fonction de votre lieu de résidence, de votre âge, de votre statut de boursier ou non, de l’aide financière que vous apportent vos parents ou non, de votre situation financière personnelle, votre dossier sera étudié.
De même, vous pouvez être éligible à l’ACS, il s’agit une aide au paiement d’une complémentaire santé. Elle est prévue principalement pour les personnes qui ont plus de 25 ans et pour les étudiants de tout âge qui ne dépendent plus du foyer fiscal de leurs parents. Ceux qui dépendant toujours d’eux peuvent quand même demander cette aide mais cela sera conditionné par le montant des revenus du foyer.
Après étude du dossier, l’Assurance Maladie peut décider de verser une aide pouvant aller jusqu’à 200€ par an.
Dans tous les cas, ne négligez pas votre santé !
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