Le prêt entre particuliers s’est considérablement développé alors que la crise financière faisait rage et que les taux pratiqués étaient prohibitifs pour beaucoup de personnes. Alors, si certaines formes de prêt entre particuliers sont parfaitement légales et encadrées juridiquement, d’autres formes sont plus que douteuses et constituent une arnaque au crédit.
L’arnaque au crédit entre particulier, un système bien rodé
L’arnaque au crédit est, la plupart du temps, assez flagrante, malheureusement lorsque l’on est dans le besoin, il est difficile de réfléchir objectivement… La plupart du temps, des gens très «bienveillants» vous contactent et vous proposent des prêts qui sont destinés à des personnes dans le besoin, logiquement plus faibles psychologiquement et plus facilement influençables…
Des annonces trop belles pour être vraies
Alors, lorsque l’on est interdit bancaire par exemple, que l’on est dans le besoin, et que l’on reçoit un message comme ci-dessous, il est parfois compréhensible que quelqu’un dans le besoin se laisse abuser…
« Je suis un particulier, expert financier en mesure de vous faire un prêt au montant dont vous avez besoin et avec des conditions qui vous faciliteront la vie. Voici les domaines dans lesquels je peux vous aider : Financier, Prêt immobilier, Prêt à l’investissement, Prêt automobile, Dette de consolidation, Marge de crédit, Deuxième hypothèque, Rachat de crédit, Prêt personnel, etc. Vous êtes fichés, interdits bancaires et vous n’avez pas la faveur des banques, vous avez un projet et besoin de financement contactez-moi. »
Voici un exemple d’annonce que l’on peut trouver sur les sites de mise en relation directe entre particuliers.
Comment éviter l’arnaque au crédit dans les transactions entre particuliers
Pour éviter une arnaque au crédit, il faut tout d’abord ne pas se laisser tenter à croire aux miracles ou au Père Nöel. Partez toujours du principe que personne n’offre rien à personne et que c’est à vous de faire les démarches légales nécessaires pour obtenir un emprunt. Cela veut donc dire que vous devez oublier les transferts de fonds via Western Union, etc. N’oubliez que c’est vous qui devez recevoir de l’argent, pas l’inverse… Le Code de la Consommation stipule d’ailleurs clairement qu’aucune somme d’argent ne peut être exigée pour l’obtention d’un crédit !
En plus de cela, pour éviter l’arnaque au crédit :
- Il est important de faire une demande de crédit auprès d’une institution agréée (chaque organisme agréé est référencé sur le registre des agents financiers)
- Faire attention à l’orthographe des offres car la plupart des escrocs résident à l’étranger et maîtrisent mal le Français. La multiplication de fautes ou de tournures de phrases peu habituelles dans l’annonce doivent vous alerter.
- Une offre de prêt ne sera jamais formulée dans un commentaire sur Facebook ou directement sur un forum…
- Les informations personnelles doivent être renseignées dans un espace sécurisé. Vos données personnelles permettent aux organismes financiers de vous faire une proposition mais elles restent confidentielles et ne doivent pas se faire dans des échanges d’e-mails.
- Si vous décidez de mettre en place un crédit entre particuliers, formalisez toutes les conditions du crédit par écrit.
L’usurpation d’identité, un risque bien réel
Qu’est-ce que l’usurpation d’identité ?
Sous ces deux mots « usurpation d’identité » se cache une simple réalité, celle de prendre l’identité d’une personne à des fins illégales occasionnant des conséquences lourdes pour la victime tant psychologiquement que financièrement. Le champ d’action des escrocs est assez varié allant de l’arnaque au crédit, aux retraits bancaires… à la fraude aux prestations sociales.
Nom, adresse, coordonnées, … Toutes ces données vont être utilisées pour commettre, ce qui constitue, depuis 2011, un délit passible de 15 000 euros d’amende et un an d’emprisonnement.
Que faire en cas d’usurpation d’identité dans une arnaque au crédit ?
Dès que l’on apprend que l’on est victime d’une arnaque au crédit par usurpation d’identité, il faut immédiatement agir :
- Déposer plainte auprès des autorités locales (police ou gendarmerie),
- Un courrier simple pourra directement être adressé au tribunal de grande instance du lieu de l’infraction.
- Envoyer une lettre recommandée accompagnée d’une copie du dépôt de plainte à l’organisme de crédit
Si l’affaire est classée sans suite, la victime peut saisir la justice et se constituer partie civile avec l’aide d’un avocat.
Usurpation d’identité et arnaques au crédit : quelles sont les précautions à prendre en amont ?
S’il est malheureusement impossible de se prémunir de ce type de délit constituant une manne financière considérable pour des réseaux de fraudeurs, il y a tout de même des précautions à prendre en amont. En voici quelques-unes :
- Assurer un suivi régulier des factures reçues afin de déceler rapidement toute anomalie,
- Vérifier régulièrement les écritures du compte en banque,
- Ne jamais jeter de documents comportant vos données personnelles dans une poubelle.
- Ne transmettez JAMAIS vos coordonnées personnelles, ou pire la photocopie de votre carte d’identité, en réponse à un mail douteux ou par téléphone
- Effectuer les paiements sur internet via des sites sécurisées affichant : Https/
Si malgré ces précautions, vous avez fait l’objet d’une arnaque au crédit, sachez qu’il existe des structures d’aides aux victimes à l’instar du Réseau associatif professionnel et engagé au service des victimes et du lien social : France Victimes
L’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) s’est penchée sur le problème de l’arnaque au crédit qui ne concerne pas que le crédit entre particuliers. Parfois, de fausses entreprises proposent de prêter de l’argent aux particuliers qui, en toute bonne foi, tombent dans le piège.
Trois sites doivent être consultés pour vérifier si l’organisme en question est bien autorisé à proposer des crédits :
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