Aujourd’hui, tout le monde le sait, trouver un premier emploi pour les jeunes n’est jamais chose facile surtout lorsqu’ils sont peu qualifiés. Avant 2018, de nombreux types de contrats jeunes pour soutien à l’embauche des jeunes en entreprise existaient. Bon nombre de ces dispositifs ont été supprimés et remplacés par des propositions moins intéressantes pour les entreprises. Ces dernières doivent fournir plus d’efforts et disposent désormais de moyens restreints pour assurer la formation des jeunes en contrat.
Les emplois d’avenir et les contrats aidés, les dispositifs anciens
Avant 2018, l’employeur pouvait bénéficier d’aides à l’embauche sous forme de subventions, d’exonérations de certaines cotisations patronales ou salariales ou d’aides à la formation. On distingue dans cette catégorie 3 principaux types de contrats jeunes avec des caractéristiques précises : voici la liste des dispositifs qui ont été récemment supprimés.
Les emplois d’avenir, contrat jeunes en entreprise
Les emplois d’avenir ont été supprimés au 1er janvier 2018. Ils visaient l’insertion professionnelle et l’accès à la qualification des jeunes de 16 à 25 ans sans diplômes ou titulaire d’un BEP ou d’un CAP. Certains jeunes diplômés jusqu’à bac +3 résidant dans un territoire en difficulté (zone urbaine sensible, zone de revitalisation rurale) pouvaient aussi en bénéficier.
Le jeune signait un CDI (contrat à durée indéterminée) ou un CDD (contrat à durée déterminée) de 1 à 3 ans. Le titulaire d’un emploi d’avenir était un salarié de l’entreprise à part entière. Il signait également avec Pôle emploi ou avec la mission locale un document d’engagement.
Ces contrats jeunes étaient ouverts aux personnes qui avaient la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé de moins de 30 ans. Les contrats d’avenir en cours se terminent, mais le dispositif ne pourra plus être renouvelé au cours de l’année 2018.
Disparition du contrat unique d’insertion (CUI) et du contrat d’accompagnement dans l’emploi (CAE)
Ces 2 contrats concernaient tout demandeur d’emploi sans limite d’âge. Ils prenaient la forme d’un CDD de 6 mois avec une durée hebdomadaire entre 25 et 30 heures et étaient renouvelables dans la limite de 24 mois.
Pour l’employeur, le CUI et le CAE permettaient l’exonération des cotisations sociales, de la taxe sur les salaires et de la taxe d’apprentissage. Ils offraient donc la possibilité d’embaucher à moindre frais, en bénéficiant de subventions de la part de l’État.
Remplacement des anciens contrats aidés en 2018
Emmanuel Macron a souhaité les supprimer et un nouveau dispositif a été proposé pour les remplacer : le parcours emploi compétences (PEC). Le principal changement par rapport aux contrats aidés, c’est l’obligation de formation du jeune salarié. Lors de la signature de ce type particulier de contrat jeune, un entretien entre le futur salarié le futur employeur et un conseiller du Pôle emploi devra avoir lieu.
Un point particulier sur la formation et les compétences à développer sur la durée du contrat sera fait. Peu avant la fin du contrat, un nouvel entretien sera programmé, cette fois-ci pour faire un bilan et soutenir le jeune salarié dans sa recherche d’emploi. Ce changement dans la forme n’est pas le seul, le budget alloué aux contrats aidé a baissé de plus de 50 %, ce qui risque de réduire considérablement le nombre d’employeurs capables de proposer ce type de contrat jeune.
Les contrats de génération
Ils s’adressent aux jeunes de moins de 26 ans, qui, quel que soit leur niveau de qualification, peuvent être embauchés en CDI par une entreprise. Ces contrats jeunes permettent :
- d’intégrer durablement des jeunes dans l’entreprise par l’embauche en CDI
- de favoriser le recrutement des seniors ou les maintenir dans leur emploi actuel
- de transférer les compétences et savoir-faire entre les générations
Le principe est simple : l’État verse une aide financière aux entreprises qui recrutent un jeune de moins de 26 ans tout en maintenant l’emploi d’un senior de 55 ans et plus s’il s’agit d’un CDI, 57 ans et plus si le contrat est un CDD.
Les CIE-Starter
Ces contrats jeunes permettent l’embauche en CDI dans le secteur marchand de personnes de moins de 30 ans se situant dans les cas suivants :
- Jeune résidant dans un quartier prioritaire de la politique de la ville
- Bénéficiaires du RSA et être demandeurs d’emploi de longue durée
- Travailleurs handicapés
- Personnes ayant été suivies dans le cadre d’un dispositif deuxième chance jeunes
- Jeunes qui ont bénéficié d’un emploi d’avenir dans le secteur non-marchand
Ce type de contrat jeune peut être un CDD ou un CDI et le jeune salarié peut être embauché pour un poste à temps plein ou à temps partiel. L’avantage pour l’entreprise est la possibilité d’embaucher un jeune à moindre coût. Une aide dont le montant est fixé à 45 % du SMIC sera versée à l’employeur entre 6 et 24 mois. Cela signifie que l’aide a une limite lorsque les jeunes sont embauchés en CDI via ce dispositif, ce qui va plutôt encourager les employeurs à multiplier les CDD.
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