Avec la hausse du prix du pétrole à la pompe, et sous l’effet du bonus écologique octroyé par l’État, les ménages français ont vite fait de profiter du crédit d’impôt voiture hybride pour renouveler leur parc auto. Mais depuis 2016, des changements, réductions voire même suppressions de certains avantages liés à cette prime ont vu le jour. Aussi, devant tant de bouleversements, il nous semble important de répondre à la question que se posent bien des foyers français : peut-on encore bénéficier d’un crédit d’impôt pour l’achat d’une voiture hybride ?
Crédit d’impôt voiture hybride : qu’en est-il des aides ?
Parce qu’une voiture hybride est un véhicule typiquement plus cher que les autres à l’achat, l’État avait mis en place une aide sous la forme d’un crédit d’impôt. Il faut savoir qu’en moyenne, l’achat d’une voiture hybride coûte entre 15 % à 20 % plus cher qu’un véhicule équivalent à moteur thermique. Un surcoût qui, naturellement, a tendance à refroidir plus d’un ménage. En effet, techniquement, pour compenser cet investissement plus important qu’à la normale, ces derniers devraient rouler plus de 20 000 kilomètres par an afin d’amortir les coûts d’acquisition du véhicule.
Le saviez-vous ?
L’achat d’une voiture hybride n’est pas à la portée de tous. Cela dit, acheter un tel véhicule permet de réaliser des économies sur le long terme. Une voiture hybride consomme moins, sans compter qu’elle implique aussi moins de frais d’entretien.
Bonus écologique pour les voitures hybrides : l’État a supprimé le dispositif en 2018
L’État a redéfini les mesures d’incitation à l’achat de voitures propres, y compris pour les véhicules hybrides, dès lors que ceux-ci émettent moins de 110 grammes de CO2 par kilomètre. Le crédit d’impôt voiture hybride a été revu à la baisse en 2016, passant d’un montant initial de 2 000 € à 750 € pour la première catégorie et de 4 000 € pour la seconde. Ce qui correspond aujourd’hui à moins de 5 % du coût d’achat. Mais les choses ont encore changé en 2018.
En effet, depuis le 1er janvier 2018, le bonus écologique auparavant octroyé pour l’achat d’une voiture ou d’une camionnette neuve hybride rechargeable n’est plus disponible. En effet, il a tout bonnement été supprimé par le gouvernement. Initialement, le bonus écologique s’adressait aux personnes qui achetaient ou louaient une voiture particulière ou un petit fourgon dont le taux d’émission de dioxyde de carbone ne dépassait pas 20 grammes par kilomètre.
La seule exception à la règle
Toutefois, en 2018, il est encore possible de bénéficier d’un crédit d’impôt voiture hybride. Pour ce faire, il faut avoir soit commandé, soit loué un véhicule hybride rechargeable en 2017. De plus, la facture du premier loyer doit avoir eu lieu avant le 1er avril 2018. Le montant du bonus écologique sera alors de 1 000 €. Ce dernier est soit déduit directement par le concessionnaire lors de la vente du véhicule hybride, soit remboursé si l’acheteur dépose une demande auprès de l’ASP (Agence de Services et de Paiement).
Comment fonctionnait le bonus écologique avant sa suppression ?
Auparavant, le crédit d’impôt pour l’achat d’une voiture hybride était versé de la manière suivante :
- Si la voiture hybride coûtait 10 000 €, l’acheteur recevait 750 € d’aide de l’État (aide minimale), soit un prix d’achat de 9 250 € ;
- Si son prix était de 30 000 €, l’acheteur recevait 2 500 € d’aide de l’État (2,5 % du prix d’achat), soit un prix d’achat de 27 500 € ;
- Si le véhicule coûtait 50 000 €, l’acheteur recevait 1 000 € d’aide de l’État (aide maximale), soit un prix d’achat de 49 000 €.
Cette aide compensait à moitié la différence entre l’achat d’une voiture hybride par rapport à sa version thermique. La plupart du temps, les constructeurs incluaient déjà cette aide dans la présentation du prix final pour le rendre plus attractif.
Le 1er avril 2015, l’État avait mis en place des super bonus pour les voitures propres. Dans cette perspective, pour les voitures électriques, le gouvernement avait créé un bonus avoisinant les 3 700 € pour les véhicules électriques, cumulable avec le bonus écologique. Ce qui signifie que la prime sur un véhicule neuf pouvait atteindre jusqu’à 10 000 € au total.
On pouvait bénéficier de cette prime à la conversion lors de l’achat d’un véhicule particulier neuf si, en même temps, on mettait à la casse un véhicule diesel d’au moins 10 ans. Cette prime s’ajoutait au bonus écologique.
En ce qui concerne la voiture hybride, si le bonus écologique avait déjà été réduit pour les véhicules simples, c’est-à-dire ceux qui ne se rechargent pas, les autres continuaient tout de même de bénéficier d’un super-bonus de 2 500 € qui venait s’ajouter aux 1 000 € de bonus écologique déjà prévus par la législation. Cette somme ne pouvait être versée que si l’automobiliste été domicilié en France, lors de la première immatriculation définitive. Cette aide ne concernait pas les véhicules hybrides qui combinent l’énergie électrique et le gazole.