Les automobilistes qui circulent sur les autoroutes constituent une clientèle captive pour les stations-service implantées sur ces axes routiers. En effet, nombreux sont ceux qui préfèrent faire le plein sur l'aire plutôt que de s'aventurer à chercher une pompe hors de l'autoroute. Cette situation donnent aux distributeurs une opportunité de pratiquer des tarifs plus élevés en invoquant le principe de l'offre et de la demande.
Des écarts de prix significatifs avec les stations en ville
Les observations de terrain révèlent des différences de prix notables entre les stations autoroutières et celles situées en milieu urbain ou sur les routes départementales. À titre d'exemple, sur l'A1 reliant Paris à Lille, un plein de 23 litres de sans-plomb 95 coûte environ 48 euros.
C’est jusqu’à 9% de plus qu'en ville où le même plein revient à 44 euros. Au niveau national, l'écart moyen atteint 14 centimes par litre en faveur des stations hors autoroute.
Des coûts d'exploitation plus élevés pour les stations autoroutières
Pour justifier ces tarifs supérieurs, les distributeurs mettent en avant des coûts d'exploitation plus importants. Ils doivent s'acquitter de redevances auprès des sociétés concessionnaires d'autoroutes et assurer une présence de personnel 24h/24h.
Selon eux, cela alourdit la masse salariale. De plus, les investissements nécessaires à l'implantation et au fonctionnement d'une station sur autoroute sont plus conséquents.
Une tendance à la baisse des ventes sur les aires d'autoroute
Face à la flambée généralisée des prix des carburants, les automobilistes commencent à revoir leurs habitudes d'approvisionnement. En un an, les ventes d'essence sur les aires d'autoroute ont ainsi diminué de 11,5%.
Pour faire des économies, la solution reste d'anticiper ses besoins en carburant ou d'emprunter les routes nationales lorsque cela est possible.
On vous indique comment réduire au maximum votre consommation d’essence.
Les tarifs élevés des stations-service autoroutières s'expliquent en partie par des coûts d'exploitation supérieurs. La situation de quasi-monopole dont elles bénéficient auprès d'une clientèle captive demeure un facteur déterminant dans la formation de leurs prix.