Mentir sur son CV : quelles conséquences ? Afin de pouvoir augmenter leur chance d’être recruté ou d’optimiser leur profil, de nombreux candidats sont tentés de mentionner de fausses informations sur leur CV. Il s’agit pourtant d’un jeu extrêmement dangereux ! Que risque-t-on ?
Enjoliver la réalité ou tromper : mentir sur son CV, les différents degrés
Mentir sur son CV renvoie au fait d’y mentionner des éléments inexacts, de travestir la réalité ou omettre des détails. Certains parlent d’enjolivement ou de travestissement. Qu’il s’agisse d’omission ou de mensonge, les risques peuvent être immenses. Voici les différents types de mensonges.
Enrichissement d’information
Il peut s’agir d’indiquer une période de travail plus longue que celle qui a réellement été effectuée. L’Express indique qu’il s’agit du mensonge le plus courant. Cela est souvent fait dans le but de cacher une longue phase d’inactivité.
Certains candidats décident aussi d’ajouter sur leur CV des missions qui n’ont pas été réalisées, etc.
Il faut savoir qu’aujourd’hui, de nombreuses entreprises n’hésitent pas demander des références, comme cela se fait dans les pays Anglo-Saxons, ou à vérifier les données indiquées dans votre CV, en contactant votre ancien employeur afin de vérifier les dates de votre contrat.
En outre, pendant l’entretien, si vous répondez de manière approximative aux questions que l’on vous pose regardant les tâches accomplies, vous risquez de semer le doute dans l’esprit du recruteur. Les entreprises veulent travailler avec des employés auxquels ils font confiance !
Ajout de fausses informations
Il peut s’agir de mentir sur ses compétences linguistiques, informatiques, les diplômes obtenus, mais aussi les certificats. Vous avez étudié l’espagnol à l’école et avez tout oublié, cependant sur votre CV, votre niveau est courant !
Faites attention, car les entreprises n’hésitent pas à vous tester. Les recruteurs peuvent simplement demander à une personne de l’entreprise d’avoir une petite conversation avec vous dans la langue mentionnée, ou encore, elles peuvent vous soumettre un test de langue !
Si elles se rendent compte que vous avez menti, l’aventure risque de s’arrêter là pour vous, et vous ne pourrez plus jamais postuler auprès de cette société car on ne vous oubliera pas ! Êtes-vous prêt à prendre ce risque ?
Une option risquée professionnellement
On peut donc mentir sur son CV à différents degrés et de fait, les conséquences ne seront pas les mêmes. Juridiquement, les effets seront moindres car le CV n’a pas de valeur probatoire en tant que tel.
Le CV a vocation à présenter le candidat, recenser les compétences qu’il détient et les expériences qu’il a acquises, charge au recruteur de procéder aux vérifications qu’il estime utiles avant d’intégrer le postulant dans son équipe.
Si les risques juridiques sont faibles, il ne faut pas négliger le fait que mentir sur son CV peut avoir un impact sur le positionnement professionnel ultérieur du candidat.
Les réseaux professionnels ont une influence qui s’est largement accentuée ces dernières années et des informations de cette nature peuvent rapidement circuler et fermer de nombreuses portes !
Au-delà de cet écueil à long terme, on peut imaginer la situation très délicate pour le candidat qui aurait vendu des compétences inexistantes dans une situation où il aurait justement à mettre en œuvre son savoir-faire.
On citera par exemple un entretien de recrutement qui se déroulerait en anglais alors que le postulant n’aurait que des compétences linguistiques très limitées.
Mentir sur son CV : Et si c’était plus grave ?
Si le recruteur a procédé à l’embauche en référence à des qualifications mentionnées sur le CV et nécessaires pour occuper le poste alors que son titulaire ne les possède pas, le licenciement pour insuffisance professionnelle viendra sanctionner le mensonge.
De même, si l’employeur démontre qu’il n’aurait pas contractualisé avec la personne concernée si cette dernière n’avait pas fait usage de manœuvres mensongères, le contrat de travail pourra être frappé de nullité pour cause de dol.
A savoir : la production de faux diplômes est sanctionnée par le code pénal au titre du « délit de faux ».
Quelles sont les conséquences sur sa réputation ?
Mentir sur son CV peut également avoir un autre danger : celui de voir votre nom “black listé” dans le milieu professionnel dans lequel vous évoluez. Cela est arrivé à de grands managers qui ont eu des difficultés à trouver un emploi par la suite.
En effet, le monde est petit et les recruteurs n’hésitent pas à échanger les informations entre eux. Durant l’entretien, elles vont vous demander les raisons pour lesquelles vous avez quitté votre précédent poste, et elles peuvent éventuellement décider d’appeler pour vérifier.
Si vous êtes recruté par une agence, celle-ci n’hésitera pas à le faire afin de ne pas perdre sa crédibilité auprès de son client, donc l’entreprise à laquelle elle souhaite vous présenter… Pensez à votre réputation et ne soyez pas “black listé” !
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