Quand le jour de la retraite approche, on commence à réfléchir à la façon dont on va occuper ce temps désormais totalement libre, et pourquoi pas, à envisager de changer de port d’attache. Larguer les amarres pour passer sa retraite à l’étranger, une pratique qui fait de plus en plus d’adeptes, et de retraités heureux.
Passer sa retraite à l’étranger, ça ne s’improvise pas !
Une installation est plus qu’un simple voyage. Il faut prendre le temps de réfléchir à ses attentes, ses moyens (notamment financiers). Une étape à ne pas négliger au risque de faire un rapide retour à la case départ !
Vous êtes sentimental et ne pouvez vivre loin de vos proches, enfants, petits-enfants ? Il faudra en ce cas vous questionner sur la pertinence d’un exil ! Vous êtes propriétaire d’un bien immobilier ? Vous devrez alors réfléchir à la stratégie à adopter (mise en vente, en location ?).
Partir en vacances quelques semaines dans un lieu que l’on ne connaît pas est toujours exaltant, mais si l’on s’installe définitivement loin de son pays d’origine, il faut être prêt à en adopter le mode de vie et les règles. Evidemment il y a la différence culturelle, mais parfois la loi n’est pas favorable aux expatriés. Dans certains pays par exemple, les étrangers ne peuvent pas être propriétaires de leur logement, vous serez donc obligé de louer votre résidence principale si vous vous expatriez dans l’un de ces pays.
Passer sa retraite à l’étranger, un changement de mode de vie
Les retraités représentent un potentiel économique non-négligeable pour un pays. Cependant, une personne qui s’installe de manière durable dans un pays étranger laissera peu à peu sa casquette de « touriste » au profit de celle de «résident».
Il est donc nécessaire de se renseigner sur les destinations qui offrent des conditions de vie intéressantes pour les retraités étrangers qui vivront comme des locaux, mais resteront des expatriés (coût de la vie raisonnable, incitations fiscales, infrastructures, conventions de partenariats avec la France, notamment en matière de prise en charge des frais médicaux, etc.).
Quelle fiscalité si l’on souhaite passer sa retraite à l’étranger ?
Les bénéficiaires des pensions de retraite peuvent les percevoir quel que soit leur pays de résidence, à condition de fournir annuellement un certificat de vie. Ce document s’obtient dans la structure en charge de l’état-civil dans le pays où le retraité a élu domicile.
Les prélèvements sociaux sont réduits pour les retraités qui ont décidé de s’expatrier, CSG, CRDS et CASA ne sont pas prélevées.
Pour ce qui est de l’impôt sur le revenu, il est normalement prélevé à la source, mais en pratique de nombreux pays ont signé des conventions avec la France pour que la fiscalité soit plus avantageuse pour les retraités expatriés. Les règles d’imposition varient d’un pays à l’autre, il faudra vous renseigner suivant le pays choisi. Certains pays offrent des avantages fiscaux très alléchants : par exemple un abattement fiscal de 80 % sur les pensions pour le Maroc, la Tunisie et le Sénégal, et même une exonération totale pour le Portugal.
Quelle couverture maladie pour les expatriés ?
Une problématique qui ne doit pas être négligée, surtout pour les retraités qui ont souvent besoin d’un suivi médical ou d’effectuer régulièrement certains contrôles.
Si le pays de résidence du retraité est dans l’Union Européenne ou en Suisse, une cotisation est prélevée à la source de la pension de retraite versée. Les retraités sont ensuite rattachés au régime de protection santé de leur pays de résidence, mais peuvent rentrer en France pour se faire soigner.
Hors Union Européenne, il faudra opter pour une assurance privée ou pour la CFE, Caisse des Français de l’Étranger.