Le Summer Friday peut-il débarquer en France ?

Le Summer Friday, s’il arrive en France, pourrait satisfaire de nombreux travailleurs. En effet, ce concept qui existe aux États-Unis, et qui signifie en français « Vendredi d’été », permet aux salariés de réduire leur temps de travail afin de prendre plus de temps pour eux le vendredi pendant la période estivale, lorsque l’activité est censée être en baisse.

Un tel système est-il vraiment avantageux pour l’employé ou l’entreprise ? Sa mise en place dans l’Hexagone est-elle réaliste ? Nous tâchons d’y répondre.

Le Summer Friday à la loupe

Il n’est pas difficile d’expliquer en quoi consiste cette mesure. Toutefois, il est important de préciser dans un premier temps que le Summer Friday n’est pas adapté à tous les secteurs d’activité. Il est plutôt fait pour les métiers bureaux dont la charge de travail est en baisse pendant l’été.

Dans les entreprises qui ont mis en place ce concept, cela fonctionne de la manière suivante : les mois d’été, c’est-à-dire en juillet et août, tous les vendredis, les salariés peuvent rentrer chez eux à l’heure qu’ils veulent. Bien entendu, ils doivent au moins travailler le vendredi matin mais ils peuvent décider de ne pas venir l’après-midi, et cela sans contraintes, ni compensation pour l’employeur. Il suffit juste de ne pas compromettre ses missions et au moins d’avoir fait toute tâche qui doit être terminée avant le samedi.

Pourquoi une telle idée ?

Lancé plus ou moins lors de l’année 2015, le Summer Friday a été créé pour différentes raisons :

  • Avoir toute l’année une bonne productivité et de bons résultats en ayant des employés plus satisfaits,
  • Ne pas perdre les meilleurs éléments de l’entreprise en faisant en sorte qu’ils y soient heureux,
  • Pour que les employés aiment la société dans laquelle ils œuvrent et s’y engagent pleinement en fournissant le meilleur travail possible,
  • Éviter un possible burn-out des salariés.

Quels sont les avantages ?

Pour l’employé, l’un des avantages les plus intéressants est de ne pas s’éterniser au bureau s’il n’a presque plus (ou pas) de travail à faire. D’un certain point de vue, c’est une juste récompense qu’il puisse profiter plus tôt de sa journée.

Il est clair que le Summer Friday n’est pas réservé qu’aux salariés qui ont leur travail à jour, mais il peut arriver que pendant l’été, à défaut de prendre des vacances, quelques-uns partent en week-end. Le fait de quitter plus tôt le bureau est très utile car cela permet donc de prendre son temps et d’être moins pressés pour aller à l’aéroport ou à la gare. De plus, ainsi il n’est plus nécessaire de prendre exprès un jour de vacances, un demi-jour de RTT ou de devoir rattraper ces heures pour pouvoir voyager sereinement.

En ce qui concerne les autres points positifs, il suffit de reprendre les raisons qui ont amené les entreprises à mettre en place ce concept :

  • Des salariés heureux,
  • Des employés concernés et motivés,
  • Avec une possible baisse de leur taux de stress, des travailleurs en meilleure santé,
  • Se reposer permet d’être plus concentré la semaine,
  • Cette mesure coûte peu à l’entreprise au vu de la faible activité estivale et peut permettre en retour d’avoir des résultats bénéfiques lorsque celle-ci reprend.

À noter également que pour certains employeurs ne pas être dans les locaux de l’entreprise ne signifie pas que l’employé ne puisse pas travailler. Il peut être disponible à distance via internet. Selon Mark Jeffries, un consultant spécialisé sur le sujet, un salarié peut parfois être plus concentré et productif à l’extérieur car il serait plus détendu et moins stressé qu’au bureau.

Le concept parfait ?

Le Summer Friday peut aussi présenter quelques défauts. Il est sûr que certaines personnes peuvent forcément penser aux abus que ce genre de démarche peut provoquer. C’est-à-dire avoir quelqu’un qui profite juste de ce vendredi après-midi, mais qui n’est pas plus productif, ni heureux, ni même concerné par son entreprise.

Certains experts affirment aussi que ce concept pourrait en fait augmenter le taux de stress des employés. Pourquoi ? Tout simplement car certains d’entre eux ont trop de travail et peuvent être frustrés de ne pas profiter du Summer Friday comme d’autres collègues. Il est également possible que le salarié parte plus tôt le vendredi mais qu’il doive rattraper tout ce qu’il avait à faire en un délai plus court.

Il se dit aussi qu’avoir un vendredi après-midi plus léger peut affecter les performances matinales des travailleurs. Effectivement, en sachant qu’ils vont partir plus tôt, ils peuvent éventuellement déjà être distraits. Au final, ces quelques heures offertes se transforment presque en une journée. D’ailleurs, cela pourrait même au final rendre l’ambiance de travail trop relâchée au goût de certains responsables. Toutefois, l’arrivée du mois de septembre et la fin du concept pourraient provoquer un retour à la réalité chez l’employé, mais en échange cela pourrait le déprimer.

Une arrivée en France ?

Il n’est pas impossible que les points positifs de cette méthode de gestion du temps de travail estivale puissent convaincre les chefs d’entreprise français. Cependant, ça sera à eux de bien cerner leurs équipes afin que les désavantages de ce système ne prennent pas le dessus. Selon une enquête du cabinet CEB, en 2017 près de 42% des sociétés aux États-Unis auraient mis en place le Summer Friday.

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Auteur Hintigo

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