Arrêt maladie pour fatigue : les cas concernés

À certaines périodes de l’année, notamment l’hiver ou en intersaison, il est fréquent de traverser des épisodes de grande fatigue. Les causes peuvent être d’origines très diverses, et les répercussions tant sur la forme physique que sur le moral bien différentes d’une personne à l’autre. Si cet épuisement est susceptible de présenter des enjeux pour la santé, le médecin pourra prescrire un arrêt maladie pour fatigue. Dans quel cas cet arrêt peut-il être délivré ? Quelles sont les particularités de cet arrêt maladie ?

L’arrêt maladie pour fatigue : un arrêt maladie classique

L’arrêt maladie pour fatigue ne présente aucune particularité dans sa mise en œuvre. Il suit les règles de l’arrêt maladie classique.

Un arrêt maladie est une prescription médicale qui ne peut être actée que par un médecin (médecin de famille, spécialiste, urgentiste ou médecin d’hôpital). Il est délivré lorsque le patient ne peut assurer les missions à son poste de travail en raison de son état de santé ou de son état contagieux.

L’arrêt peut aller de quelques jours à quelques semaines, voire être de plus longue durée en fonction de la gravité de l’affection. L’arrêt maladie débouche le paiement d’indemnités journalières par la Sécurité Sociale. Ces « IJ » prennent le relais du salaire pendant la période de suspension de l’activité professionnelle.

L’arrêt pour fatigue générale : les situations visées

La plupart des arrêts maladie résulte d’affections ciblées comme une angine, une gastro-entérite, une grippe, … Cependant, une fatigue générale peut également donner lieu à un arrêt :

Si la fatigue est liée à un stress ou à une accumulation de contrariétés, mieux vaut en parler à un professionnel de santé le plus tôt possible : un arrêt maladie permettra dans ce cas d’éviter que l’état de santé ne s’aggrave (ulcère, dépression, …) ou que la fatigue ne génère des risques pour le salarié (accident de trajet, …).

Une fatigue peut également renvoyer à une affection plus profonde. Elle ne sera ici qu’un symptôme (carence en fer, …), d’où l’intérêt de contacter son médecin lorsque l’on sent que l’épuisement présente un caractère anormal. L’arrêt permettra d’effectuer des examens approfondis et de traiter le problème.

Le cas spécifique de l’arrêt pour burn out

Le burn-out est un terme qui a été popularisé récemment. En Français, il se traduit par un « syndrome d’épuisement professionnel », de « surmenage». Il se manifestera chez une personne qui est soumise à une trop grosse pression (souvent résultant d’une charge de travail importante) sur son lieu de travail.

Les symptômes qui l’accompagnent varient d’une personne à l’autre dans leur intensité. Sont néanmoins fréquemment constatés :

  • Une fatigue profonde
  • Des maux de ventre, de tête
  • Des douleurs musculaires
  • Une baisse des défenses immunitaires
  • Des troubles psychosomatiques etc.

En cas de burn-out, un arrêt de travail est essentiel pour reprendre pied et s’éloigner de la source de stress.

A noter : en France, le burn-out n’est pas encore reconnu comme maladie professionnelle en tant que telle.

Le cas spécifique de l’arrêt pour dépression

La dépression est à distinguer du burn-out dans le sens où elle n’est pas provoquée par l’environnement de travail (bien que dans certains cas, ce soit un facteur aggravant). Le burn-out peut en revanche provoquer une dépression.

La dépression est une maladie mentale reconnue qui se caractérise par :

  • La tristesse
  • La fatigue
  • Le désordre alimentaire
  • Un sentiment d’échec ou de désespoir permanent.

La dépression n’est pas classifiée parmi les maladies professionnelles et ne fait pas partie des affections de longue durée pouvant donner lieu à un arrêt maladie de longue durée.

A savoir : il est possible de solliciter la CPAM pour bénéficier d’une prise en charge sur une longue durée à titre exceptionnel. Dans ce cas, la dépression doit être reconnue comme cause d’une incapacité de travail permanente partielle d’au moins 25%.

Pour en savoir plus : ameli.fr

Les formalités administratives de l’arrêt maladie pour fatigue

Informer de son arrêt de travail

Pour bénéficier du versement des indemnités journalières, la sécurité sociale doit être informée de l’arrêt de travail.

Le document d’arrêt maladie signé, et complété doit donc être adressé à l’organisme d’assurance maladie dans des délais courts : la personne concernée aura ainsi deux jours ouvrés à compter de la date de l’arrêt pour le transmettre à la Sécurité Sociale et à l’employeur.

A noter : selon les conventions collectives de chaque entreprise, le délai d’envoi peut varier.

En pratique : s’y retrouver dans les feuillets administratifs

L’arrêt maladie délivré par le médecin comporte 3 feuillets.

  • Les feuillets 1 et 2 sont à transmettre à la caisse d’assurance maladie de rattachement
  • Le feuillet 3 est à transmettre à l’employeur.

Rappels sur les obligations du patient durant l’arrêt de travail

Pendant l’arrêt maladie pour fatigue, le salarié doit respecter les mêmes règles que pour tout autre arrêt sous peine de sanctions :

  • Respecter les consignes médicales (rester couché, prendre un traitement etc..)
  • Respecter les jours et horaires de sortie
  • Être obligatoirement présent lors d’un éventuel contrôle de la part de la CPAM

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Auteur Hintigo

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