Quels sont les symptômes de la dépression ?

Sentiment général de perte d’entrain, de baisse de la forme physique, des envies, parfois même de ses capacités intellectuelles…. Les symptômes de la dépression peuvent grignoter la vie quotidienne de différentes façons. Pour les reconnaître et agir à temps pour reprendre le cap et retrouver la santé, encore faut-il apprendre à les déceler. Zoom sur les symptômes de la dépression dans toute leur diversité ainsi que sur les premiers conseils pour y faire face.

Symptômes de la dépression : pourquoi est-ce difficile de les identifier ?

Déceler ses propres symptômes de dépression est très difficile. Souvent, un moins bon état général, physique et mental, peut-être assimilé à une légère déprime due à l’intersaison, à une fatigue passagère, au passage de certaines difficultés, … Pourtant, la dépression est une véritable maladie.

Repérer les premiers symptômes permet d’agir rapidement et de se rapprocher des professionnels de santé pour stopper l’hémorragie dépressive sans que celle-ci ne crée trop de dégâts, notamment dans la vie affective et familiale, ou la vie professionnelle de la personne en souffrance.

Il faut savoir que ces troubles sont en constante augmentation (+ 15% en moins de 10 ans) et qu’ils ne sont pas à prendre à la légère. Aujourd’hui, la dépression est l’une des premières causes d’incapacité.

A savoir : il n’y a pas d’âge pour être reconnu comme étant en état de dépression. Enfants, adultes, personnes âgées, … les passages dépressifs peuvent toucher tout le monde. Selon l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES), la dépression touche davantage les femmes que les hommes et, dans une moindre mesure les enfants (autour de 3% des publics concernés).

Dépression : les signes qui doivent alerter

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Si la dépression pouvait résulter d’un signe bien identifié, elle pourrait être diagnostiquée clairement et soignée rapidement. Cependant, les troubles dépressifs sont multiformes et affectent l’état général de la personne, sur les volets psychiques, comportementaux et physiques, ce qui les rend d’autant plus délicats à déceler.

Chaque personne présentera les symptômes dépressifs d’une façon plus ou moins prononcée et c’est la raison pour laquelle seul un diagnostic établi par un professionnel de santé peut attester de l’état de dépression d’un patient.

On compte près d’une dizaine de symptômes prédominants de la dépression. Ceux-ci pourront être ventilés en 3 catégories :

  • Les symptômes psychiques
  • Les symptômes comportementaux
  • Les symptômes physiques.

Tous sont généralement étroitement liés.

Les symptômes psychiques

Une tristesse profonde et permanente

Le premier symptôme de la dépression est psychique : la personne en souffrance est dans un état permanent de profonde tristesse, sans raison identifiée, entraînant crises de larmes ou de désespoir, une impression de vide. Cette tristesse teintera indifféremment le passé, le présent et le futur. Dans ces situations, il n’est pas rare que la personne dépressive se replie sur elle-même et s’isole.

Une perte de motivation

La dépression va de pair avec un désintérêt généra à l’égard de tout. Les passions n’en sont plus, l’envie et la motivation pour les plaisirs et de la vie quotidienne se sont éteintes (appétit alimentaire, libido, etc.), l’ennui est constant.

Généralement, cette disparition de l’intérêt se ressentira dans le discours de la personne concernée ainsi que dans ses activités. On pourra alors parler “d’incurie” due à la dépression (manque de soin, d’application).

Un poids chamboulé

La dépression s’accompagne dans la majeure partie des cas de troubles alimentaires.

Ceux-ci peuvent entraîner une perte de poids (diminution de l’appétit, refus de s’alimenter) ou au contraire, une prise de poids pouvant être tout aussi conséquente car l’alimentation sera alors considérée comme un refuge pour la personne en détresse (crises de boulimie, hyperphagie, compulsions alimentaires, etc.).

Un sommeil troublé

Tout comme pour le poids, la dépression peut entraîner le tout et son contraire. Entre insomnies et fort besoin de sommeil (hypersomnie), l’état de dépression a généralement des conséquences sur la qualité de repos (difficultés d’endormissement, épuisement, sommeil haché par des réveils nocturnes, hypersomnie comme fuite de la réalité, cauchemars, etc.). Le caractère réparateur du sommeil est fortement mis à mal par la dépression, ce qui génère un sentiment de fatigue dès le réveil.

Les symptômes physiques

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Un ralentissement psychomoteur

La dépression induit la lenteur généralisée des gestes quotidiens et des fonctions physiques de bases de la personne concernée : dysfonctionnements digestifs (diarrhées, état de constipation, etc.), modification du rythme de parole, impuissance sexuelle sont notamment les troubles les plus courants.

Attention ! Le symptôme inverse est également possible : la personne dépressive peut être en proie à une agitation anomale et extrême (pouvant aller de pair avec l’insomnie, l’hypertension, etc.).

Une fatigue permanente

Symptôme à part entière ou résultat des symptômes précédents (problèmes de sommeil, manque d’intérêt), la personne dépressive se trouvera en état de fatigue et de manque d’énergie physique permanents. Toute action sera ressentie comme nécessitant un grand effort de sa part et s’accompagnera d’un systématique découragement.

Les symptômes comportementaux

Une perte de confiance en soi

L’état de dépression génère fréquemment une forte perte de confiance en soi, et positionne la personne dépressive dans un sentiment de dévalorisation, d’infériorité. Son discours s’en ressentira (état de victimisation, ressassement des échecs, …). Cette perte de confiance peut fragiliser rapidement les relations sociales lorsqu’elle alimente les sentiments de tristesse de manque d’intérêt évoqués ci-dessus.

Des troubles cognitifs

Penser, réfléchir, se concentrer, ou décider …. Les facultés dites « cognitives », c’est-à-dire toutes celles qui font appel à l’esprit, se révèlent diminuées en état de dépression. Dès que la personne dépressive sort de cet état, elle retrouve l’ensemble de ses capacités cognitives, mais ce passage à vide peut fortement impacter le déroulé normal de l’activité professionnelle.

Des pensées obscures

Lors d’une dépression, les idées noires, pessimistes, vont bien au-delà de simples pensées moroses. La dépression s’accompagne en effet de pensées obscures liées le plus souvent à la mort, ou au suicide, ce second point constituant le danger majeur pour la personne dépressive. Ce risque est plus important chez le sujet masculin. Les pensées suicidaires peuvent s’accompagner de conduites à risques (excès de vitesse, prise de substances nocives, etc.), notamment chez les adolescents.

Une anxiété paralysante ou excitante

La personne dépressive pourra développer des comportements anxieux, soit dans des contextes spécifiques, soit de façon générale. Ici encore, on retrouve la dualité de la dépression : l’anxiété pourra tout aussi bien paralyser la personne en souffrance que créer chez elle une agitation extrême et irrationnelle.

A savoir : la crise d’angoisse renvoie à une anxiété à laquelle s’ajoutent des symptômes physiques comme un sentiment d’oppression dans la poitrine, des palpitations cardiaques, des tremblements, etc.

Des troubles de l’humeur

Enfin, parmi les symptômes de la dépression sur le volet comportemental, on notera les troubles de l’humeur. La personne dépressive pourra faire preuve d’une irritabilité et/ou d’une agressivité anormale(s).

Focus sur la dépression post partum (post natale)

Les états de déprime de la mère en période post-accouchement sont connus sous l’appellation « baby blues ». En principe de courte durée, ce baby blues peut néanmoins se transformer ou dissimuler une véritable dépression, nommée « dépression post-partum ».

Les symptômes sont les mêmes que ceux listés ci-dessus, notamment en matière de fatigue permanente, et de perte d’intérêt. La mère devra être prise en charge par un médecin pour pouvoir reprendre une vie post accouchement normale.

Focus sur la dépression liée à la retraite

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Appelée également « blues du retraité » (« retirement blues »), la dépression peut surgir quelque temps après le départ en retraite. Si les premiers mois sont généralement bien vécus par les jeunes retraités, il est de plus en plus fréquent que les personnes ayant eu une routine professionnelle bien établie pendant de nombreuses années éprouvent des difficultés à changer de rythme, jusqu’à en tomber en dépression.

D’après les études réalisées sur un échantillon de retraités de plusieurs pays européens, dont la France, le risque de dépression liée à la retraite intervient environ quatre années après la cessation de l’activité professionnelle.

Comment agir ?

Face à la dépression d’un proche

Si vous reconnaissez dans ces symptômes ceux d’un de vos proches, il est important de faire en sorte que celui-ci accepte de se faire aider.

La première étape, après l’écoute, est de l’orienter vers un professionnel de santé, afin que les soins adaptés lui soient apportés. Il peut s’agir du médecin traitant dans un premier temps. Le praticien saura si l’état du patient nécessite ensuite un soutien expert spécifique (psychothérapeute, hypnothérapeuthe, etc.), la prescription de médicaments, etc.

Pour ne pas freiner la dynamique vers le mieux-être, il peut être recommandé d’accompagner le proche en situation de dépression chez le médecin pour le premier rendez-vous au moins. Le soutien apporté sera d’une grande aide et évitera l’abandon en cours de démarche.

Face à sa propre dépression

Si ces symptômes vous parlent et vous sont mêmes familiers, il est recommandé de prendre rendez-vous avec votre médecin traitant. Celui-ci pourra apprécier s’il s’agit d’une dépression ou d’une baisse de régime passagère.

En cas de dépression, il n’est pas exclu que le médecin prescrive un arrêt maladie, notamment lorsque l’état dépressif est lié à l’activité professionnelle ou est susceptible d’impacter celle-ci.

A savoir : la dépression peut être reconnue comme une maladie professionnelle si sa cause est identifiée comme relevant de l’activité professionnelle et si elle entraîne une incapacité permanente partielle de travail (IPP) au moins égale à 25%.

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Auteur Hintigo

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