La situation est paradoxale. Vous avez besoin d’une voiture pour travailler mais n’avez pas suffisamment d’argent pour cet investissement.
Au vu de l’état de vos finances, vous appréhendez l’achat d’une voiture comptant et votre banquier ne risque pas de vous accorder un emprunt. Après avoir épuisé la liste de votre entourage susceptible de vous prêter une voiture somme toute peu utilisée, vous constatez qu’une location classique de véhicule demeure une solution néanmoins trop onéreuse. Heureusement pour vous, d’autres moyens peuvent vous aider à parvenir à vos fins. Voyons ensemble comment acquérir un moyen de locomotion pour vous permettre de gagner votre vie.
Le recours aux véhicules d’occasion
Les ventes entre particuliers
Rien ne vous empêche en premier lieu de surfer sur internet à la recherche du coup du siècle. Tout dépend de vos besoins et exigences mais à l’heure actuelle, vous pouvez trouver une voiture à 50 euros sur des sites de voitures d’occasion !
Environ cinq millions de voitures d’occasion s’échangent ainsi tous les ans en France, et si la majorité des transactions se réalisent sans accrocs, la quête du meilleur rapport qualité/prix peut parfois déboucher sur une mauvaise affaire. Dès lors, restez vigilants quant aux offres trop alléchantes.
Contrairement à un modèle neuf, une «occasion» présente plus de risques en fonction de son âge et de son kilométrage. Les premières craintes des acquéreurs concernent les éventuelles défaillances mécaniques, le sérieux de l’entretien, ou encore la longévité du véhicule. Après, d’autres problèmes sont plus pernicieux comme les fraudes sur Internet, les véhicules maquillés, voire les compteurs trafiqués.
Si le gros du marché de l’occasion est aux mains des particuliers, cette piste n’est pas forcément la moins risquée. En l’occurrence, il est certain que les particuliers n’ont pas les obligations qui incombent aux professionnels. D’ailleurs, ils ne proposent pas de garantie et n’engagent que leur responsabilité civile. Toutefois, si vous êtes intéressé par une offre d’un particulier, cantonnez vous à cette règle de prudence; à défaut de présenter les preuves d’un entretien rigoureux ou de définir l’historique du véhicule avec précision, passez votre chemin. A contrario, acquérir une occasion récente auprès d’un salarié travaillant ou ayant travaillé chez un constructeur par exemple, limite tout risque de déconvenues.
Les ventes aux enchères
Aux enchères, différents termes vous informe. «Vente par adjudication irrévocable et ne pouvant être annulée, véhicules vendus en l’état, kilométrage non garanti, vente sans garantie etc»… A lire les conditions de ventes, l’acheteur néophyte peut croire que les enchères ne permettent aucun recours en cas de problème. Or ces mentions visent principalement à protéger le Commissaire priseur de toute responsabilité. De fait, l’acheteur pourra, dans la majorité des cas, bénéficier de la garantie légale des vices cachés et des textes sanctionnant l’erreur et la tromperie sur les qualités dites «substantielles» du véhicule. De même, et dans l’hypothèse où la voiture achetée est une vente volontaire, tel qu’un retour de location garage qui cherche à épuiser son stock trop important, ou d’une voiture à problème, vous avez un recours contre le vendeur, exactement le même que celui exercé à l’encontre du particulier.
Restez prudent toutefois s’il s’agit d’une vente judiciaire. En effet, si la voiture que vous achetez est une saisie, vous ne disposez d’aucun recours particulier quand bien même le contrôle technique serait avéré. Dans ce cas précis, le recours en garantie des vices cachés n’existe pas. A vrai dire, les autres recours, même s’ils sont envisageables en théorie, sont illusoires puisque le vendeur, très souvent, aura déposé le bilan et sera insolvable.
Une autre difficulté se présente lorsque le vendeur est une société ou un particulier étranger. Si, en théorie, les recours existent, en pratique, ils sont quasiment impossibles à mettre en oeuvre. Dans l’hypothèse où vous êtes est néanmoins décidé à acheter un véhicule provenant de l’étranger, prenez toutes les précautions en l’examinant avec attention, parce qu’en cas de problème vous n’aurez que vos yeux pour pleurer.
Le recours à la location avec option d’achat ou leasing
L’intérêt de la LOA
Avec des taux d’emprunt rédhibitoire, la location avec option d’achat (LOA), appelée également leasing ou crédit-bail, se pose en alternative au crédit auto. Comprenez ainsi que cet autre mode de financement à également vocation à faciliter l’accès à l’automobile.
Concrètement la LOA est une transaction entre une personne qui loue un véhicule, neuf ou d’occasion, et un organisme financier qui l’a acheté pour lui. Sa durée est en général de 2 à 5 ans. À l’échéance, soit le locataire rachète le véhicule à un prix fixé, soit il le restitue. Dans le premier cas, il en devient alors le propriétaire. Dans le second, il peut souscrire, ou non, à une autre LOA pour un nouveau véhicule.
En d’autres termes, la LOA est une location longue durée, avec ou sans option d’achat selon la formule choisie. Si votre intention définitive est d’acheter, à la différence du crédit, ce mode de financement vous permet d’intégrer les frais d’usage, hors carburant. A défaut, et à l’instar de la location classique, vous évitez ainsi de payer comptant votre véhicule.
Les avantages de ce procédé sont nombreux. Outre le coût de location du véhicule, le loyer peut intégrer le coût de l’entretien, certains consommables et l’assurance. La différence majeure avec un crédit est qu’aucun taux d’intérêt n’impacte ce financement. Son coût global, hors carburant, est connu à l’avance. De plus, il s’avère que le loyer est souvent moins élevé qu’une mensualité de crédit, puisqu’il prend en compte la dépréciation du véhicule. De même, la garantie du constructeur, abondée éventuellement d’une extension, court pendant toute la durée de la location. L’automobiliste, simple locataire du véhicule ne peut de fait être saisi.
Les inconvénients de la LOA
Jusqu’alors principalement réservée aux voitures neuves, la LOA s’ouvre au marché de l’occasion. En somme, vos choix peuvent actuellement être restreints au vu de l’offre limitée. Toutefois, ce mode de financement est en train de se démocratiser par l’impulsion de constructeurs automobiles tels que Toyota, BMW/Mini, Mercedes/Smart ainsi que Volvo.
En dépit de ces facilités évoquées un peu plus haut, sachez néanmoins que le dépôt de garantie peut s’avérer important. Si l’assurance est souvent laissée à la discrétion du locataire, une garantie financière suffisante doit couvrir la perte totale du véhicule en cas d’accident ou de vol. A défaut, en cas de sinistre, les loyers devront être versés jusqu’à l’échéance.
Sachez également qu’à la restitution, le suivi rigoureux et le bon état du véhicule restent capitaux pour chiffrer au plus bas l’éventuelle remise en état, quand bien même le véhicule serait d’occasion. Un autre inconvénient peut notamment résider dans le fait que l’entretien imposé se fasse dans un réseau «constructeur».
Enfin, si vous souhaitez recourir à ce mode de financement, soyez en mesure de chiffrer précisément vos besoins réels en termes de kilométrages à effectuer, car le moindre dépassement vous sera chèrement facturé.
Le recours aux aides sociales
Au demeurant, si votre situation financière est des plus délicates, sachez qu’il existe des dispositifs à vocation sociale vous permettant de disposer d’un véhicule afin de conserver ou obtenir un emploi.
A ce titre, lorsque vous êtes en situation de précarité, vous pouvez :
Si vous en doutiez encore ne désespérez pas, à chaque situation sa solution !
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