Travail à temps partiel : avantages et inconvénients

Le travail à temps partiel permet de percevoir une rémunération tout en se dégageant du temps libre pour réaliser d’autres activités ou pour s’occuper de ses enfants. C’est également une formule qui séduit les auto entrepreneurs qui peinent à démarrer leur activité.

Comment définit-on le travail à temps partiel ?

Il y a travail à temps partiel dès que le salarié travaille moins que le nombre d’heures hebdomadaire légal, ou moins que la durée de travail imposée dans la branche ou dans l’entreprise (seulement si cette durée est inférieure à la durée légale).

Normalement, un salarié à mi-temps, doit travailler au moins 24 heures par semaine mais de nombreuses entreprises obtiennent des dérogations pour contourner cette obligation. L’employeur a alors obligation d’aménager l’emploi du temps du salarié afin qu’il puisse exercer un autre emploi s’il le souhaite.

Un temps partiel à 90%, 80% ou 50%

Le temps partiel peut est quelquefois imposé par l’employeur dans certaines branches telles que les services à la personne, l’hôtellerie la restauration ou le commerce. Les salariés peuvent également opter pour ce type de contrat en soumettant une demande auprès de leur employeur.

Selon l’INSEE, en 2017, le temps partiel concerne 18,8 % des salariés français, dont 30% de femmes contre 8,3 % d’hommes. Les jeunes de moins de 25 ans sont aussi concernés. Cela étant, de plus en plus de travailleurs commencent à adopter ce mode de travail (les auto-entrepreneurs ou encore ceux qui sont en quête d’un meilleur équilibre vie professionnelle/vie privée).

Le temps de travail peut donc être de 80% (30 heures de travail hebdomadaire) ou de 50%.

Le site Welcometothejungle.co a recueilli des commentaires de travailleurs ayant décidé de passer au temps partiel. En voici quelques uns :

“Clémence : Depuis octobre 2017, je suis en charge de la communication pour une marketplace dédiée à la musique, à temps partiel. Je suis là aujourd’hui un peu par hasard : ma boss recherchait quelqu’un en stage quand nous nous sommes rencontrées, elle a aimé mon profil, le poste m’intéressait mais je cherchais un CDD/CDI… Nous sommes parvenues à un accord avec le temps partiel.”

“Caroline : J’ai commencé par occuper un poste de RH à plein temps, que je cumulais avec une activité bénévole dans une association au sein de laquelle j’ai très vite eu beaucoup de responsabilités. Je savais que cette expérience bénévole durerait maximum 2 ans. Mais au bout de 6 mois seulement, j’avais déjà l’impression de cumuler deux vrais jobs. C’était lourd en charge de travail et en investissement. Alors, pour continuer à vivre ce projet associatif à fond tout en gardant un équilibre sain entre vie privée et vie personnelle, j’ai demandé à mon employeur de passer en temps partiel à 70 %. Il a accepté. J’ai ainsi pu récupérer un jour pour moi par semaine. Et ça a duré un an et demi.”

Ses principaux avantages

Le temps d’ancienneté du salarié dans l’entreprise est pris en compte indépendamment du nombre d’heures travaillées par semaine. Ainsi, l’ancienneté d’une personne qui a un emploi à mi-temps sera comptabilisée de la même manière qu’un salarié travaillant à temps plein.

Si le travail à temps partiel n’est pas un choix du salarié, il sera prioritaire pour occuper un poste à temps plein dans l’entreprise s’il y en a un qui se libère.

Le salarié bénéficie des mêmes avantages que s’il travaillait à temps plein : il peut bénéficier du comité d’entreprise, de la mutuelle d’entreprise, du remboursement partiel de sa carte de transports, de tickets restaurants (même s’il en reçoit moins que s’il travaillait à temps plein), des divers avantages en nature que son entreprise peut proposer.

Les congés payés des salariés à mi-temps, sont identiques à ceux des salariés à temps plein, mais ils sont payés suivant le nombre d’heures habituellement travaillées.

Ses inconvénients

Le premier inconvénient est évidemment la baisse de revenus par rapport à un emploi à temps plein. Les différentes indemnités (chômage, retraite, licenciement) dont peut bénéficier le salarié sont également réduites proportionnellement au temps travaillé.

Les personnes qui occupent un emploi à temps partiel ont plus de difficulté à changer de poste dans l’entreprise, à construire un plan de carrière. En effet, pour obtenir un poste avec davantage de responsabilités (et souvent mieux rémunéré) l’employeur imposera souvent de travailler à temps plein.

Si le salarié à temps partiel souhaite augmenter son salaire, il ne pourra pas faire des heures supplémentaires : seules les heures complémentaires (payées au même tarif que les heures de travail habituelles) sont autorisées.

Calculer son salaire à temps partiel

Lorsque l’on travaille à temps partiel, le salaire sera indiqué dans le contrat, donc le salarié en sera informé bien avant la signature de celui-ci. Quelques fois, c’est l’arrivée d’un enfant par exemple qui pousse un parent à passer au travail à temps partiel. Dans ce cas-là, il est intéressant de mesurer l’impact que cela peut avoir sur le salaire avant de continuer.

Il faut ajouter qu’un employeur peut refuser le passage au temps partiel, sauf lorsqu’il s’agit d’un congé parental.

Voici comment calculer son salaire lorsque l’on travaille à temps partiel :

Si vous travaillez à temps complet, donc 35 heures par semaine, vous êtes rémunéré 151,67 h / mois, soit 35 heures x 52 semaines / 12 mois.

Pour un salarié travaillant à 80% donc 28 heures par semaine, ce sera
28 heures x 52 semaines / 12 = 121,33 heures par mois.

En multipliant le nombre d’heures par le taux horaire (ce que vous touchez par heure), vous obtenez votre salaire mensuel.

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Auteur Hintigo

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